Dès qu on évoque le piratage, notre esprit va directement a ces CD gravés et vendus en contre bande pour trois fois rien.
Plusieurs « chanteurs » du chaâbi ne cessent de dénoncer a cor et a cri le phénomène. Mais ce qu ils se gardent de dénoncer par contre c’est le piratage dont ils sont eux même les auteurs.
Nous estimons a 80% les chanteurs de la musique chaâbi qui n’ont pas UNE seule chanson qui leur soit propre. Ils ne font que chanter celles des autres ; enregistrer celles des autres et comble d’ironiecrier au piratage.
-Y a-t-il un seul chanteur qui a payé des droits au véritable auteur d’une chanson avant de l’avoir enregistrer ?
-Y a-t-il un seul auteur au Maroc, qui a osé porter plainte, a ce jour, contre un « collègue » qui a piraté sa chanson ?
-Comment dans ces conditions, peut-on continuer a créer, a trimer pour accorder les bonnes paroles au bon rythme, lorsqu une bande d’opportunistes n’attend que la fin de votre labeur pour s’accaparer gratos le produit fini et affiné ?
Une grande majorité de ceux qu on a l’habitude de voir a chaque occasion sur nos télés sera appelée a disparaître du jour au lendemain, si on applique vigoureusement cette loi.
Et certains parmi ceux qui n’arrêtent pas d’appeler a une répression sans merci, vis-a-vis des contrebandiers n’en mesurent pas, a notre avis, toutes les conséquences fâcheuses sur leurs propres « carrières d’artistes ».
Cependant, au milieu de cette « jungle artistique », n’oublions pas de féliciter ceux qui continuent a mettre un point d’honneur a ne chanter que leurs propres chansons, comme STATI et Fatna Bent El Houcine entre autres. Deux Doukkalis de surcroit. Chauvinisme a part.
ABDELLAH HANBALI
Eljadida.com