La nouvelle génération musicale marocaine : QUELLE MEDIATISATION ?

Le paysage musical marocain est en plein expansion depuis la fin des années 90, plusieurs formations on vu le jour depuis, certaines ont persévéré et d’autres ont lâcher l’affaire vues les difficultés d’enregistrement, de production de distribution de leurs œuvres et la complexité de se trouver une personnalité juridique.

Parmi les groupes phares, de la catégorie Fusion, ayant persévérer, on retrouve MAZAGAN , HOBA HOBA SPIRIT (formations créés en 1998), et, un peu plus tard Darga (créé en 2002).

Dans un soucis de faire un lien entre l’activité de cette nouvelle génération musicale et le large public marocain, nos média – surtout la presse écrite politiquement indépendante – s’est lancé dans la couverture des événements musicaux, la promotion des groupes et voir même la participation dans la production de quelques concerts et disques précieux: a citer a titre d’exemple la compilation ” Stoune ” éditée en deux années successives et produite par Telquel suportée par Nokia et Meditel sur une initiative du Boulevard des jeunes musiciens.

Cela semble prometteur et donne des espoirs aussi bien au public marocain assoiffé d’une musique qui lui ressemble qu aux groupes musicaux .

Vous avez s»rement remarque qu on ne parle que de groupes et en aucun cas de chanteurs ou de musiciens travaillant en individuel : En effet, nos créateurs, animés par une forte volonté de réussir, ont tout de suite compris qu il fallait s’unir pour pouvoir innover et continuer a séduire les gens de l’événementiels ainsi que les médias (non encore conquis a 100%).

Par ailleurs, Des événements tel que le Boulevards des jeunes musiciens ont vivement participé a la promotion de la nouvelle génération musicale, avec une grande réserve sur le mot ” nouvelle ” car nos artistes prennent de l’âge, ont de plus en plus l’expériences de la scène au Maroc et ailleurs et ont acquis actuellement chacun, son propre timbre et sa propre orientation musicale .Un gain en maturité artistique qui n’est pas toujours bien suivi par la presse qui refuse de quitter le concept ” jeunes musiciens ” qui met tout le monde dans le même panier.
Ce concept a été malheureusement longtemps médiatisé vu qu il est facilement utilisable dans la mise en évidence de l’implication médiatique dans le soutien de l’art marocain : Bref, ceci semble être une cuisine sombre, aux ingrédients pas toujours connus visant essentiellement a promouvoir l’image de ” la presse citoyenne “.

Certes, cette image est loin d’être réelle pour plusieurs raisons :

– Il s’agit d’une presse non spécialisée en la matière (la musique marocaine).
– Les rédacteurs et journalistes engagés pour suivre l’évolution de cette musique sont très souvent des étrangers ayant peu, voir même, aucune connaissance de la musique marocaine.
– Les communications, étant faites en Français, visent donc une minorité peu représentative du grand public marocain.
…etc

Sans que cette liste ne soit limitative, Il est logiquement , a mon avis, très important de se poser la question :

QUELLE MEDIATISATION POUR NOTRE MUSIQUE ?

Il est également, voir encore plus important de féliciter nos artistes (H- KAYNE, MAZAGAN, HOBA HOBA SPIRIT, DARGA, ) qui ont s» reconstituer la musique marocaine et continuent a préserver et a faire valoir notre riche folklore sonore ici et ailleurs dans le monde.

Issam KAMAL (11/06/2006)

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