SIHAM BOUHLAL, l’auteure de « princesse amazighe », poétesse d’origine fassie est arrivée a El Jadida par la « KETEMEU », autrement la CTM, un jeudi 31 Mars 2011.
De Casablanca ou elle est partie, on lui annonçait l’arrivée a 18 heures 30 mn, ce qui n’était guère loin de la réalité, a une demi heure près…N oubliez pas, vous êtes au Maroc !
Elle foulât de ses talons fragiles le sol de la Gare Routière vers 19 heures, j étais la, heureux de retrouver ma poétesse fétiche. Moi en costume cravate, elle, drapée dans sa chevelure et sa robe, noires satinées…
Tous les deux on a cheminé en silence, dans ma voiture couleur or, droit vers la salle de projection du Parc Hassan II ou nous attendaient les amis du cercle littéraire d’El Jadida.
Les lueurs de la nuit tombante commençaient a s’installer dans les couloirs du « Parc SPINEY », l’ancien nom du parc Hassan II, jardin de l’ancienne MAZAGAN et ses années « paisibles » d’avant indépendance.
La salle de projection y est perchée sur cet autel verdoyant, très fréquenté par les étudiants a l’approche des examens, parc des amoureux et de la Culture
Arrivés sur les lieux, ma première impression témoigne d’une salle superbement tapissée d’un voile rouge, ce qui me fit penser a ces petites salles de théâtre de la banlieue de Rome, a la fois sinistres et conviviales, pouvant contenir au maximum une cinquantaine de personnes, une scène intime ou vous avez le droit de toucher les artistes, les admirer de près, râler a volonté, applaudir ou même les enlacer quand leurs mots vous atteignent au plus profond de l’être, de l’âme
A dire vrai, ici, on est tous a la recherche d’un espace culturel agréable et instructif, loin du brouhaha officiel, la ou pullulent les charognards de la presse locale…
SIHAM BOUHLAL s’est vite adaptée au nouvel espace et s’en allait parlementer avec le duo musical constitué de YASSINE HASBI au « Guenbri » et CHOUAIB BENDAGHA a la guitare électrique, qui allaient l’accompagner dans cette soirée qui demeurera unique dans les annales culturelles de notre charmante cité bien-aimée que le Marechal LYAUTEY nommait fièrement « le Deauville Marocain ».
Ils sont tous la, les inconditionnels de la chose littéraire : ABDALLAH l’ami le frère, NEFERTITI alias Malika, ma campagne dans la vie d’ici bas, JALILA la représentante culturelle du printemps de la poésie et de l’Alliance Franco Marocaine, ABDELJEBBAR le cousin céréalier et puis les autres, chus la par ce joyeux hasard poétique.
Ils étaient la, tous souriants, attendant la venue de SIHAM, avides de sa belle poésie.
Et SIHAM s’en alla réciter ses poèmes façonnés dans le feu de la douleur, ses mots-blessure-immortelle, ses étreintes larguées par la distance du temps et par le terrible destin que connut son compagnon. Par moments, la poétesse halète, reprendre le souffle du vain espoir, rattraper les souvenirs de l’être cher, disparu dans la tourmente impitoyable d’une fin annoncée
A travers ses mots, les corps ont parlé le langage de la passion, du souffle amoureux et du bonheur éphémère. La vie est ainsi faite, de souffrances perpétuelles et de moments paradisiaques que l’avènement de la mort se chargera de happer quand l’heure de la faucheuse sonnera avec son lot de désolations, de pleurs et d’angoisses éternelles.
Demain SIHAM BOUHLAL visitera l’église de l’Assomption de la cité portugaise et nous fera la promesse d’y retourner avec le souvenir d’une ville superbe de charme et de beauté.
Tarik BOUBIYA
Eljadida.com