LA récolte sera bonne

LA récolte sera bonne. Et ce, malgré la sécheresse et la diminution de la dotation d’eau pour le périmètre irrigué dans les Doukkala. De fait, les cultivateurs de betteraves a sucre respirent. La campagne d’arrachage avance a vitesse grand V, et le rendement est satisfaisant.

Actuellement, ce dernier est de 47,5 t/ha contre 49,4 t/ha en 2006. Dans le détail, au 41e jour de la campagne (jeudi dernier), le traitement journalier a atteint 11.360 tonnes de betteraves contre 8.168 tonnes enregistrées lors de la saison écoulée. Un record a été enregistré, le 4 juin, avec 15.200 tonnes récoltées. Lors de la campagne précédente, des défaillances ont été constatées après la mise en place d’une nouvelle organisation représentant un investissement de 800 millions DH.

Après diagnostic, une rallonge de 55 millions DH a été allouée cette année pour améliorer les performances des machines. Les résultats sont probants et la fin de la campagne est annoncée pour la mi-juillet au lieu de septembre, l’an dernier.

Par ailleurs, le tonnage réceptionné dépasse actuellement 480.000 t contre 230.000 t, durant la campagne écoulée. Les réceptions moyennes sont de 11.450 tonnes de betteraves brut par jour contre 7.200 t/j. Ce qui se traduit sur le terrain par 250 a 300 ha traités par jour.
«Quant au revenu par agriculteur, il est de 19.072 contre 19.084 DH/ha pour la campagne précédente», souligne Abdelaâdim Berramou, directeur des sucreries des Doukkala. A noter que les superficies semées sont de 20.273 ha avec 20.863 agriculteurs contractants. l’activité est intense autour de la sucrerie de Sidi-Bennour, a 70 km au sud d’El-Jadida. Les camionneurs travaillent a plein régime. Plus de 280 camions, employant environ 5 personnes chacun, sont en service. La sucrerie, elle, a fait appel a près de 300 saisonniers pour renforcer son équipe. Dans les champs, 5 personnes travaillent sur un hectare et sont rémunérées entre de 60 a 70 DH la journée.

Autour de la campagne d’arrachage de la betteraves, quantité d’activités se développent : commerces, restauration, location de chambre et autres services annexes. Ce qui fait le bonheur de tous les habitants de la région.

Mohamed RAMDANI
L’Economiste

Auteur/autrice