Bien qu ayant l’allure d’un super athlète
Refoulant toujours haut et fort la défaite,
On l’a fait sortir par la petite porte,
Presque contraint de battre en retraite !
Les oreilles cachées par des oreillettes,
Le nez supportant de grosses lunettes,
Les cheveux blancs envahissant la tête,
Le temps l’a br»lé comme une allumette !
Certains l’ont utilisé comme serviette,
D autres l’ont vidé a la propipette !
Ne sachant plus où se donner la tête,
Le (la) retraité(e) devient un casse-tête !
On l’a grillé comme une cigarette
Et abandonné comme une b»chette !
Les hypocrites l’ont fui comme la peste
Et l’ont versé dans le monde des oubliettes !
Exempté envers chacun de toute dette,
La tête haute et fière d’être honnête,
Il n’aura jamais su qui de la retraite
Ou le travail avait vraiment la cote !
La santé chancelante sous une couette,
Le sadisme, cette lugubre conquête,
L’a réduit a une subsistance de mouette :
Un thé a la menthe et une mouillette !
Impotent, seul dans sa drôle de cachette,
Le retraité s’imagine sur charrette
Brandissant un écriteau sur tablette
Où on peut lire : « Ci-gît la retraite » !
« Lis, écris, pense aux actes de la geste :
Un jour, chacun retournera sa veste
Et tout deviendra simplement obsolète !
Car nul besoin d’être riche ou vedette !».
NB : Voir annexe en PDF
http://www.eljadida.com/telechargement/2008/ettalibi/poeme-retraite-monde-oubliettes.pdf
Moussa ETTALIBI, Dr Sci., le 31 mars 2008