Regarde bien les marins pêcheurs
Qui sont restés fidèles a leurs filets.
Ne mettent-ils pas de la bonne humeur
En mouillant leurs habits et gilets ?
Admire les pigeons voyageurs,
Cloîtrés derrière de petits volets,
Qui roucoulent avec douceur
Mais rêvent un jour de s’envoler !
Imite les bons vivants, les globe-trotters.
Rien ne les presse pour se faufiler :
Ils se moquent du temps et de l’heure
Qu ils voient sans cesse filer !
c’est beau le faste des fêtes, des défilés,
Les parades, les haies d’honneur, !
Hélas ! Quelle angoisse, quelle peur
De ne plus pouvoir un jour cavaler !
Applaudis les charmeurs de télé.
Les artistes comme les coureurs
Ne fondent-ils pas en sueurs
Pour un pain a peine salé ?
Branche tes ordinateurs :
Ils t enfanteront par milliers,
Sans peine, sans douleurs,
Des pilules a qui veut les avaler !
Dans notre monde tellement moqueur,
Lutte, un tant soit peu, pour le bonheur
Des handicapés, des largués ou recalés
Qui veulent de bon cœur décoller !
Dans un monde où nul n’a droit a l’erreur,
Pense a ceux et celles qui sont venus d’ailleurs,
ces inconnu(e)s devenu(e)s exilé(e)s
Qui ne peuvent plus ni manger, ni souffler !
Moussa ETTALIBI, 13 mars 2009