Les échos quotidien : El Jadida est le terreau de l’application des grandes stratégies nationales….
Saad Amam : La province d’El Jadida pourrait être perçue comme un modèle régional réussi de l’application des grandes stratégies nationales. Elle a pu concrétiser en effet ses orientations de manière maîtrisée et réussie aussi bien au niveau de la stratégie industrielle dans le cadre du plan émergence, de Rawaj pour le commerce, sans oublier le succès de la station touristique Mazagan dans le cadre du plan Azur et le Plan Maroc vert pour l’agriculture ainsi que le renforcement des infrastructures. La culture et les arts se développent également avec le Salon du Cheval et avec le festival Jawhara.
La vocation d’El Jadida est surtout orientée vers l’industrie…..
La vocation industrielle d’El Jadida s’est confirmée avec les nouvelles infrastructures aménagées, notamment avec le parc industriel de Jorf Lasfar et avec la zone industrielle d’El Jadida. Le parc industriel de Jorf Lasfar (PIJL) de nouvelle génération étendu sur un total de 500 ha est un aboutissement réussi de la stratégie nationale élaborée pour la promotion de l’initiative privée. Le parc qui est prévu pour accueillir des unités industrielles de première catégorie permettra l’installation de 200 entreprises y compris des PME/PMI et favorisera a terme la création d’emploi. Son attractivité est confirmée puisque la phase de commercialisation de la première tranche de 260 ha a atteint 77% et des entreprises de première catégorie commencent a s’y installer. Les constructions ont démarré pour le groupe Safari dans l’industrie du bois sur 22 ha, pour le CMH également sur 22 ha, Fertima sur 16 ha, le groupe Belmekki a acquis 26 ha pour la mise en place d’un complexe industriel d’acier, de béton et de plastique. Sonasid a pour sa part acquis 19 ha pour l’extension de ses unités de Jorf Lasfar. Un autre établissement, filiale de l’OCP a aussi entamé ses travaux de construction sur 32 ha.
Quels sont les atouts d’El Jadida ?
L’attractivité d’El Jadida se confirme notamment avec la proximité de Jorf Lasfar, la liaison autoroutière et ferroviaire et la disponibilité de grandes assiettes foncières.
Et pour ce qui est de la zone industrielle d’El Jadida ville ?
La zone industrielle d’El Jadida qui s’étend sur une superficie de 117 ha est configurée initialement en 361 lots. La zone industrielle abrite a ce jour près de 97 entreprises employant plus de 11.000 personnes et générant près de 6 MDH de valeur ajoutée. La majorité des entreprises de la zone industrielle est constituée de PME. Elle comprend également des unités de taille plus importante comme NESTLé MAROC, MAZAFIL, SOMADIR, SONACAR, etc. Notons que le taux de valorisation de cette zone est de 73%. Les branches industrielles y sont diversifiées avec des activités concentrées principalement dans l’agroalimentaire, la mécanique-métallurgique, le textile et le cuir et surtout en chimie-parachimie.
Des travaux de réhabilitation sont lancés dans la zone d’El Jadida, pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, des travaux de réhabilitation sont actuellement en cours de réalisation. Ayant été créée depuis déja 36 ans, la zone industrielle d’El Jadida a connu au fil des années une activité importante ayant généré une dégradation et une détérioration de ses équipements, surtout au niveau de son réseau VRD. Dans l’optique de sauvegarder et d’améliorer la compétitivité de la zone, un projet de réhabilitation a été conçu impliquant les partenaires locaux. Une convention de partenariat a été alors signée entre le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies (MICNT), le ministère des Finances, la préfecture d’El Jadida, la municipalité, l’agence urbaine et la Chambre de commerce, d’industrie et des services. Le co»t du projet s’élève a plus de 16,3 MDH, dont le MICNT en a honoré plus de 5 millions. De plus, au vu de la demande exprimée par les investisseurs pour s’implanter dans la zone industrielle et des tendances d’extension des entreprises déja en place, un projet d’extension sur 92 ha est en cours d’études préliminaires par l’agence urbaine conjointement avec un BET.
Mohamed Ramdani
Les Echos
