Un retour qui commence mal !
Depuis son « sacre » a mi-chemin de la chevauchée menant au titre de champion national de GNF1, le DHJ semble avoir amorcé une dégringolade susceptible de mettre fin aux ambitions de ses composantes et de réfréner l’ardeur de ses fans.
Ce semblant de chute libre, entamé juste après une victoire historique sur la prestigieuse équipe wydadie, nouveau leader actuel du championnat avec une avance difficile a remonter pour ses poursuivants immédiats, suscite le désarroi de l’ensemble du club et excite outre mesure la colère démesurée des plus chauvins, ou des moins tolérants, parmi ses supporters.
Personne ne comprend comment une équipe qui développait un football aussi qu efficace agréable et qui avait engrangé dix-sept points lors des sept premières rencontres de la première phase du championnat en cours, a peiné pour en grappiller a peine cinq, après les sept matches de la seconde phase ? Et l’unique victoire a été remportée face a une équipe militaire malchanceuse, pour ne pas dire déboussolée alors !
Une équipe pourtant non essoufflée
L’équipe est-elle essoufflée ? Apparemment, non. Car, pour dominer une équipe africaine, quoique sans grande renommée, dans son fief, dans des conditions climatiques très défavorable, avant de l’écraser sur un score qui aurait pu être beaucoup plus lourd qu un trois a zéro affiché avant la fin de la mi-temps. Et pour aller ramener un nul (1_ 1) de l’antre surchauffé d’un Ittihad Libyen (bien qu éliminée au match retour après les tirs de penaltys) il faudrait disposer de ressources importantes. Même les deux défaites a Safi ou a Agadir ne peuvent être ramenées a de la fatigue. Tout comme les deux couacs a domicile contre le KAC du bas de tableau et le Raja du haut de l’affiche, elles seraient dues a la naïveté (ou a la sagesse !) des joueurs, surtout les aînés, trop honnêtes pour se livrer a ces actes d’anti-jeu très répandus dans le football actuel ou pour exercer une pression gratuite sur les arbitres.
Pourtant, a part M. Rouissi, qui ne se laisse pas facilement berner par le cinéma des simulateurs, personne parmi nos juges de centre n’est en mesure d’échapper a leurs pièges mesquins. Et combien parmi ceux qui ont officié les dernières rencontres du DHJ n’ont-ils pas lésé le club doukkali même sans en avoir l’intention ! l’équipe n’est donc pas a bout.
S agit-il alors d’un passage a vide ?
Le passage a vide des grandes équipes
Coïncidence ou ironie du sort : la déconfiture des coéquipiers de Réda ne peut rien envier a celle des Girondins de Bordeaux, rejoints par Montpellier en tête de classement et incapables de remporter, même a domicile, les matches en retard qui leur auraient permis de reprendre les commandes. Le FC Barcelone, de son côté, n’est plus leader du championnat espagnol et il risque d’être dépassé par le Réal, ce même Réal qui s’est permis la courtoisie de céder le passage a l’Olympique Lyonnais pour la prochaine phase de la ligue des champions. En Italie, l’Inter, qui cavalait seul en tête a plusieurs longueurs de ses poursuivants a vu l’écart fondre et le Milan AC lui coller aux basques, lequel Milan venait de subir une cuisante défaite contre Manchester United.
Il s’avère donc que les équipes de tête sont entrées dans une même tornade et au même moment. Or, ce genre de situation, qualifié de passage a vide, est fréquent chez les grandes équipes. Reste alors a se demander si le DHJ en est une ? Avec toutes proportions gardées, bien s»r, entre les équipes citées et celles de notre championnat !
Le DHJ, une grande équipe ?
Au vu de son palmarès, du montant des rémunérations et primes versées a ses joueurs, de la côte de ses quelques vedettes sur le marché des transferts national, ou de l’apport financier de ses sponsors et leur envergure, le DHJ reste en vérité une équipe moyenne. Et en toute logique, il lui faut beaucoup de chance pour rivaliser avec les grosses cylindrées de notre championnat. Car, celles-ci n’ont pas seulement les moyens financiers requis pour entretenir de grands joueurs – même en les « mettant au frigo » pour en priver les équipes concurrentes ou en les prêtant a d’autres de moindre importance – et pour se permettre un encadrement technique et sanitaire de haut standing ; elles ont aussi un nom, des dirigeants et un public qui suscitent la crainte ou la complaisance du corps arbitral (tolérance excessive envers les uns et intimidation caractérisée des autres), des membres des différentes commissions fédérales (une programmation sur mesure et des sanctions plus clémentes ou insignifiantes pour les mieux nantis) et même de la presse (a l’occasion d’un but raté,dramatisation pour enfoncer le petit qui « rate monstrueusement » et atténuation pour ménager la susceptibilité du grand auquel « la chance n’a pas souri »).
En attendant, admettre la logique et soutenir l’équipe.
Par conséquent, reconnaissons en toute humilité que « la chute libre » actuelle du club jdidi est une simple logique des choses. Et espérons que le sympathique jeune entraîneur Sellami saura comment remédier a la situation et que l’on verra se ressaisir rapidement le club.
Rappelons, a toute fin utile, qu il y a quelques années encore, l’équipe jouait le maintien et ses supporters commençaient a se casser la tête par des calculs agaçants dès le milieu du retour. Cette saison, comme la précédente, elle a assuré son maintien bien avant la fin de l’aller. c’est déja la une réalisation pour laquelle son public devrait la remercier et la féliciter. d’un autre côté, la graine d’une bonne équipe est bien présente. Il se peut qu elle n’ait pas la chance de s’épanouir dans un grand jardin pour bénéficier d’un meilleur entretien ; mais si l’entourage œuvre de son mieux pour l’aider a pousser, le public se doit de ne pas la piétiner. Il a plutôt intérêt a prier pour que le développement économique de la région contribue au plus vite a donner une grande envergure au jardin.
A D
AHDATE DOUKKALIA