Le Difaâ d’El Jadida tiendra son assemblée générale le dimanche 26 juillet 2009 au Club des Avocats a Sidi Bouzid.On prévoit, a cette occasion, l’élection d’un nouveau président qui succédera a M.Toumi, très contesté tout au long de la saison et qui l’a très mal négociée, avec un ratage flagrant au niveau du staff technique.
Avec le soutien de l’OCP, qui a casqué gros, le DHJ n’a jamais eu droit a autant de moyens pour réussir son premier sacre.
L’OCP, l’argent et le reste démocratique
Et il lui sera difficile de négocier le titre, pour la saison a venir, au vu du retour de gros calibres, le MAS, le FUS, sans oublier les concurrents traditionnels, le Raja, le Wydad et l’ASFAR ! A moins que le DHJ ne change de cap, en faisant confiance a Mustpaha Moundib, candidat, pour la première fois, a la présidence du DHJ après 64 ans au service du club doukkali.
Mustpaha Moundib, dont la famille est vouée au Difaâ, depuis sa fondation a la fin des années quarante, est un inconditionnel du club des Doukkala, qu il a toujours soutenu et auquel il a toujours adhéré.
Premier ingénieur de textile, depuis 1961, il a assisté a tous les évènements majeurs, qui ont caractérisé le sport jdidi, de puis le hand-ball et l’EJUC du grand Dahbi, en passant par le football dont il a vu naître le Difaâ et, aussi, le Rachad cher a feu Bouchaïb Hmimou, l’homme qui a permis le passage d’une convention de coopération entre le Havre et le DHJ.
Si feu Bouchaïb était encore de ce monde, il aurait certainement cautionné la candidature de Mustapha Moundib, qui a énormément a apporter au club mazaganais.
Pourquoi ? Tout simplement parce que le Difaâ d’El Jadida a la confiance et les moyens d’un gros parrain, l’OCP.
Moundib pour transformer le DHJ en entreprise sportive
Et il faut que le DHJ s’implique dans la mise a niveau engagée dans les grands clubs, avec un staff humain et des compétences dignes du football professionnel.
Cela, on le voit au Raja, au WAC, au FUS, au MAS, a l’ASFAR voire au KACM où on se préoccupe de relance et de réforme.
Le DHJ sera dans l’obligation de se transformer en entreprise sportive, avec tout ce que cela implique sur le plan juridique, administratif, financier, technico-sportif, infrastructurel etc.
Beaucoup de gens, dont notre ami feu Bouchaïb Hmimou voulaient faire d’El Jadida un centre semblable a Auxerre, école longtemps gérée par Guy Roux et qui lui a insufflé un sang de club producteur et formateur de joueurs de haut niveau.
Le DHJ dispose de tous les moyens pour réussir ce grand projet, surtout maintenant qu il a droit a la manne phosphatière, grâce a Jorf Lasfar.
De même, le Difaâ peut compter sur des supporters inconditionnels, dont les Bencherki, avec Abdelkrim Bencherki, président de l’Association des Doukkala, le Dr Saïd Marjani, les Sahel, Sbaï et autres Naciri, qui peuvent enrichir l’expérience grâce a un apport intellectuel.
Il est vrai que beaucoup d’adhérents et d’anciens dirigeants craignent la mainmise directe de l’OCP sur le DHJ, pour lui enlever son identité et le transformer en «vulgaire» club d’entreprise.
On veut cracher sur l’OCP mais pas sur son argent
Ce risque existe, certes, mais Mustpaha Moundib en est conscient et il ne cesse de le répéter : « Le meilleur moyen de sauver le DHJ, c’est de lui injecter un sang de compétence et de pluralisme, en l’ouvrant a la société civile, aux adhérents et aux supporters du Difaâ a El Jadida. »
L’OCP a opté pour le contrôle direct, a travers les postes de trésorier et de secrétaire général, occupés par le parrain, mais pour le reste des composantes du Comité, y compris pour le poste de président, le DHJ passera aux élections d’un président, qui devrait avoir la caution et le soutien de l’OCP. Mais qui ne soit pas fonctionnaire de l’OCP !
Les critiques sont nombreuses, surtout de la part de l’ancien trésorier, M. Benazha et de l’ancien secrétaire général M. Masloub, tous deux remplacés a leurs postes, mais cela justifie-t-il qu ils réclament le départ de l’OCP pour «atteinte flagrante a la démocratie associative ?».
c’est une aubaine pour le DHJ que d’avoir droit au soutien de l’OCP, qui apporte plus du milliard et qui va mettre plus d’argent a l’occasion de l’engagement du DHJ dans les compétitions continentales.
Il est facile de dénigrer un parrain ou un sponsor jusqu a l’acculer au départ, au nom de la démocratie, mais qui va prendre le relais pour amener les fonds nécessaires, en cas de désistement et qu a Dieu ne plaise, de l’OCP ?
Il faut en débattre, sans démagogie, même si des problèmes existent, avec la marginalisation des cadres locaux, les anciens joueurs qui ont leur mot a dire, en attendant que le DHJ recrute un entraîneur digne des moyens et des aspirations réelles du Difaâ d’El Jadida.
Il faut assurer un brassage entre les potentialités locales et l’apport extérieur, qu il vienne du Maroc ou d’ailleurs !
Mais qu on arrête de vouloir brader le Difaâ aux humeurs de tel ou tel supporter, sous prétexte qu il est le plus virulent !
Pour cela, les pouvoirs publics seront appelés a assurer l’ordre public et a éviter que l’AG du DHJ ne dérape.
Le discours de SM le Roi Mohammed VI milite dans le sens de la réforme radicale, que les adhérents du DHJ soient a la hauteur pour relever le défi de la réforme et du passage de l’amateurisme au professionnalisme !
Belad Bouimid
Albayane.ma