Le Hadj

Débarquant et marchant droit en plein désert,
Les pèlerins glorifient Allah a ciel ouvert.
Imposant les mains, le crâne découvert,
Ils déclament le Coran a cœur ouvert.

Dans les lieux saints* de l’Islam, pensée réelle
Au ciel, le Hadji se donne des ailes
Au milieu de millions de fidèles,
Le cœur blanc comme neige éternelle.

Un morceau de linceul autour de la taille,
Un autre suaire drapant l’épaule,
Les hommes sont sensés être des dépouilles.
Réfléchissez a cette parabole !

L’immense marée humaine polyglotte
Accomplit, dans la piété, le même rite
Sous les auspices de savants émérites
Adorant le droit chemin et le licite.

Est heureux celui qui applique le Hadith :
« Le Hadj une fois avant la mort subite ».
Est comblée celle se livrant a la requête
De la miséricorde en simple ascète.

Oh mécréants acerbes et injustes !
Eminente est la bonne conduite !
Les lourdes dettes ne sont que pure perte !
Que le hadj soit une absoute complète !

Songez aux sombres ténèbres de la tombe !
Pensez aux péchés auxquels on succombe
Et aux pires conséquences de leur bombe !
Implorez Dieu l’Unique en trombe !

Dans la vie courante, amère et cruelle,
Qui n’a commis de fautes vénielles,
A cause de l’ignorance intellectuelle
Qui plonge dans les torpeurs irréelles ?

Par le Hadj**, on se réconcilie avec l’Eternel,
On reprend conscience qu on est mortel,
On jauge a juste titre l’objet de l’autel,
On comprend mieux la vie, son sel et son miel.

Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 21-11-2010

*La Mecque, Médine, Al Qods
** Le pèlerinage

Moussa ETTALIBI, Dr Sci.
Eljadida.com

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