Le Maroc’est, par excellence, le pays de la diversité culturelle : qu elle soit juive, berbère, hassani, andalouse, méditerranéenne En plus d’être aussi ethnique et de civilisation, cette diversité n’a jamais constitué un handicap. Tout au contraire, elle a été de tous temps une force, une richesse et une synergie, dont a résulté au final, une harmonieuse cohabitation, qu on ne doit jamais cesser de citer en exemple.
« Vous savez, nous confia le Père Vladislav Pankala, ce n’est pas un hasard si tous ces européens viennent s’installer au Maroc pour y passer les dernières années de leurs vies, c’est cette grande tolérance caractérisant le peuple marocain qui les y encourage ».
Dans ce sens, nous pouvons citer El Jadida comme une ville qui confirme parfaitement et admirablement cette coexistence. En effet, ce magnifique bijou architectural, ce symbole de tolérance et qui représente les trois religions monothéistes en terre d’Islam : Eglise, Mosquée et Synagogue dominant le ciel du centre de la cité portugaise dans un rayon d’une centaine de mètres, l’illustre parfaitement.
Le livre d’Edgard Morin « Amour, Poésie, Sagesse », publié en 1997 et regroupant ses conférences données entre 1990 et 1995, lève d’une certaine façon le voile sur un bon nombre de questions et notamment sur le pourquoi de l’intolérance de certaines personnes avec lesquelles nous partageons, pourtant, le même territoire et les mêmes valeurs humaines.
Amour, car il faut aller au fond d’une personne pour espérer distinguer son côté rationnel, raisonné et/ou fou.
Poésie, parce que les rites accompagnent l’homme dans son quotidien. Et qu une éducation où trouve place la poésie, est une éducation qui parvient a tempérer les impulsions des hommes
Sagesse, car c’est la raison, car dans un univers où dominent parfois des technologies aux conséquences néfastes : Hiroshima, Nagasaki ou l’obscurantisme : récemment Montauban et Toulouse, la sagesse est capable de faire réfléchir les hommes qui en manquent.
Pour finir, disons que la cohabitation entre humains est inévitable : le réchauffement de la terre, la crise monétaire …, sont quelques exemples parmi d’autres, qui soulignent l’interdépendance de tous les peuples de la terre et hypothèquent leur avenir tout en les poussant a coopérer et cohabiter pour exister.
Cette rencontre, organisée le 24 mars, a vu les interventions du Directeur Régional de la Culture a El Jadida, le Président de l’Association marocaine des victimes du terrorisme, le Directeur du centre des études et recherches du patrimoine maroco-lusitanien, M. Abdelghni Moundib, Professeur de sociologie a l’université MohamedV a Rabat, le Père Vladislav Pankala a l’église d’El Jadida, le représentant du conseil supérieur des Oulémas, Mme Zahra Ben Simon de la communauté juive a El Jadida, le Président des étudiants subsahariens résidants a El Jadida, le Président de l’association de la cité portugaise, Mme Khatiba Moundib, membre associatif a El Jadida, Chouaib Douib écrivain jdidi et Michel Amengal écrivain résidant a El Jadida.
Abdellah Hanbali
Eljadida.com