Après une dédicace royale, l’auteur natif d’El Jadida commence par le décès du roi HASSAN II et sa réaction a chaud vis-a-vis d’une fin d’un règne inattendue. Ce roman est une véritable célébration de la vie d’un des auteurs marocains les plus connu dans le monde. De son origine jdidie, Chraibi est fier de sa ville natale et il ne cesse de le réclamer haut et fort .Dans ce bijou de roman l’auteur fait parler tous ses doubles, passés et présents, une langue franche, une hymne a la vie dans le respect de la mémoire de nos ancêtres les imazighenes.
L’histoire nous a appris qu a Paris, le jeune étudiant jdidi qu il était en 1953 est devenu le premier écrivain marocain de langue française a avoir osé critiquer les défauts du patriarcat traditionnel et décadent…Cette audace, personnifiée par son premier roman «le passé simple» lui co»ta très cher: ses oeuvres ont été interdits au Maroc durant une longue période.
Il a fallu attendre 1968 et le courage des précurseurs de la revue «souffles» tel que Abdellatif LAABI Abdelkebir KHATIBI, Tahar BENJELLOUNE (en citant les plus connus…) pour réhabiliter les écrits de Driss CHRAIBI : une oeuvre riche et foncièrement humaniste.
« Le monde a coté» est un récit autobiographique ou l’auteur retrace les péripéties d’une vie d’écrivain, une vie pleine d’aventures rocambolesques liées a son oeuvre mais aussi a son franc parler… II nous fait voyager dans les méandres de ses manuscrits tantôt rieur et moqueur et tantôt confesseur .JI dit tout et sans réserve, nous confie tout ce qui lui tient a coeur avec une grande liberté. «Les choses les plus simplessont les choses les plus vraies » c’est le cas de ce livre que je recommande a tous les férus de lecture, d’El Jadida et d’ailleurs…
Tarik BOUBIYA
