Le parc Hassan II, poubelle de la ville ?

Le parc Hassan II constitue un magnifique poumon vert au centre de la cité. Outre les allées fréquentées dans la journée par les mamans promenant leurs enfants en bas âge, dès les premiers rayons de soleil, les bancs qui les jalonnent offrent un refuge studieux aux lycéens qui aiment a y préparer leurs devoirs. Le parc abrite les cours de tennis mais également un terrain dédié au Club de Pétanque Mazagan (CPM). Dans le ciel, un ballet incessant de cigognes craquetant amuse le passant nonchalant… Un havre de paix !
sauf que le parc présente depuis déja quelques mois un visage outragé. Tous les licenciés du Club de Pétanque-Mazagan avaient sincèrement cru au renouveau du parc lors de l’inauguration le 05 avril dernier par Monsieur le Gouverneur d’El Jadida, des installations de leurs terrains nouvellement relookés. Or, ils ont assisté, impuissants, a une nouvelle dégradation de leur espace mais également de l’ensemble du Parc Hassan II.

Ce n’est pas que les adeptes de la boule et du cochonnet n’aient pas retroussé leurs manches et tenté l’impossible : débarrasser les détritus laissés par quelques « sans domicile fixe » qui, justement, y ont élu domicile, s’avinant copieusement, laissant traîner ça et la, bouteilles, canettes de bière, déchets alimentaires et papiers de toute sorte. Rares les jours d’entraînements sportifs où les joueurs ne sont pas contraints de faire la police afin de chasser les importuns allongés sur les bancs occupés a cuver leur trop plein de boisson.

Les bancs ? Parlons-en : ils ont été vandalisés dans tout le parc, les assises en bois ont disparus et les structures, pourtant en béton armé, ont subi les coups redoublés de masses et jonchent, cassés, le pourtour du parc.

Le bassin qui occupe un espace dans la partie basse du parc a côté du terrain de pétanque et qui avait été vidé de son contenu nauséabond lors de l’inauguration du 05 avril, est resté en l’état, offrant a la vue de tous et particulièrement des touristes arpentant l’avenue Ibn Khaldoun ou se dirigeant vers la médiathèque Tachfini, un amoncellement de déchets végétaux pourrissant…

Comment peut-on ainsi laisser une des vitrines de la ville aussi sale qui plus est, sans un entretien régulier (tonte du gazon, taille des arbres et arbustes…) ? Le terrain de pétanque est de nouveau sans âme : les poubelles débordent, l’occupation des SDF est devenue permanente et les joueurs, résignés, vont, les jours d’entraînement, occuper les allées du parc. Pourtant, une solution existe qui avait été exposée, dans le temps, aux édiles municipaux. Elle mettrait a l’abri le boulodrome : un terrain clôturé afin d’empêcher toute dégradation et tout squat, une clôture a l’image des terrains de tennis mais naturellement, a dimension moins importante. Les financements étaient arrêtés… mais, une raison supérieure (laquelle?), a placé le projet aux oubliettes…

Alain
Eljadida.com

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