Des décennies auparavant, la ville d’Eljadida vivait au gré de la simplicité et la modestie.Elle menait un rythme de vie hors du temps.Quiétude et sérénité y régnaient.
Bd Zerktouni était le principal artère ou les habitants défilaient lentement, bercés par une légère descente qui déposait soigneusement au centre ville, ou ils pouvait s’approvisionner.Certaines mamans enveloppées dans des draps blancs démesurés,se laissaient aller vers le même point d’intersection,on dirait des pins de sucre en mouvement face a la brise marine.d’autres gens longeaient ce parcours et achevaient leur randonnée a l’extrémité de la plage.Les autres encor,amateurs de la mer,s’installaient sur le grand quai du port.Ils y passaient des moments agréables sans la moindre perturbation,excepté le cri d’un albatros leur indiquant qu’il fut temps de regagner leurs domiciles.C’était la belle époque ou les Jdidis se saluèrent quotidiennement, tant ils se connaissaient bien les uns les autres, puisqu’ils étaient les seules vedettes qui animaient la scène sur le boulevard.Les noms de familles des premiers Jdidis étaient connus de tous et chaque nom de famille évoque toute une biographie a part.C’était l’idéal quand on se connaissait,se respectait et s’entraidait sans réserve.
A ce stade la,l’architecture de la ville était encore a ses débuts.Des quartiers populaires parsemés ci et la,séparés par de grandes rues, le tout était entouré de villas d’anciens colons Français. Certains espaces non aménagés constituaient le seul refuge ou les grands-mères, qui accompagnées de leurs enfants, venaient s’installer a même le sol pour jouir d’un moment de repos et parler de leur vécu commun.
Bouchrit était a son tour, un fameux repère connu par son activité commerciale intense. Il y avait des boutiques sans trop de décoration, un comptoir en bois usé, sur lequel s’entassaient de pains, des flacons de bonbons multicolores et quelques jouets “précieux”. Au plafond de la boutique était suspendu un panier en fil de fer contenant des œufs frais. l’intérieur laisse apparaitre des produits alimentaires de première nécessite, point de luxe. Juste a coté, se tenait celle du fruitier avec quelques caissons en bois, exposant légumes et fruits de la saison. C’était largement suffisant pour une clientèle qui suivait presque le même régime alimentaire.
Aujourd’hui, la ville subit la métamorphose : un essor démographique considérable dut notamment a l’installation de zones industrielles qui interpellent énormément de mains d’oeuvre. Le fléau de l’exode rural fait aussi son affaire avec une population motivée par les occasios d’embauche ou avide de forger de petits métiers. s’ajoute a ce la l’arrivée massive d’investisseurs a la recherche de nouveaux marchés de consommation.
Et la ville de s’adapter a cette nouvelle situation. Elle tend vers la croissance de ses capacités d’accueil.Nous assistons donc a une nouvelle ère caractérisée par l’expansion du plan d’aménagement, de l’infrastructure des résidences de séjour et de lieux de divertissement pour répondre aux besoins incessants de ces nouveaux venus qu’ils soient la bienvenue.
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