Mustapha Jmahri vient de nous gratifier d’un nouveau petit bijou, en l’occurrence son « 7ème cahier d’El Jadida » l’auteur nous avait déja offert son incomparable guide « Tout savoir sur El Jadida et sa région », hélas ! épuisé : (Vite, Mustapha, une réédition, une réédition !), il avait poursuivi son travail de chercheur avec ses merveilleuses « paroles mazaganaises », récoltées auprès d’anciens jdidis qui ont raconté leurs souvenirs du temps où ils vivaient dans les doukkala Aujourd hui, il nous dévoile une histoire méconnue, celle du Port d’El Jadida
Un travail de recherche exceptionnel, une documentation particulièrement fournie, et surtout des anecdotes qui font revivre le port d’El Jadida, presque au jour le jour, surtout depuis le départ des Portugais en 1769. On y apprend tout, sur le commerce des œufs, de la laine, des céréales, la principale denrée exportée. Mais aussi déja de l’huile d’olive, des peaux, des amandes, mais aussi de la cire, du hénné, des pétales de roses et des racines d’iris… Mais aussi des os. (curieux, non !) On y importait du thé, l’indispensable thé a la culture marocaine, du café, du sucre, des bougies, des cotonnades, de la quincaillerie Mais croyez-vous que cela se faisait aussi simplement que cela ? d’abord, bien que la baie d’El Jadida soit l’une des plus s»res de la côte marocaine, il y avait des naufrages : « l’Alcyone », « la Marne », « le Maroc », « l’Amazone »et «M sella » tous échoués. Et combien d’autres, venus se fracasser, surtout par mauvais temps, contre les roches a l’entrée de la rade Quand, le 5 Mai 1845, la corvette a vapeur française « le Papin » qui avait quitté Cadix, en Espagne pour le Sénégal, fut déportée par les courants marins et sa coque brisée, devant les côtes jdidi « l’agent consulaire de France Redman arriva sur les lieux, nous dit Jmahri, et fit appel a des marins marocains pour organiser le sauvetage des personnes restées a bord. Les marins purent, non sans difficultés, au milieu de la tempête, ramener sur leur dos la cinquantaine de matelots et passagers qui s’y trouvaient encore » Ce livret fourmille de détails de ce genre qui rendent la lecture si agréable, si instructive et parfois si émouvante !
Hélas ! les autorités coloniales françaises ont choisi a l’époque de donner au port de Casablanca une position économique qu El Jadida aurait bien mérité d’avoir Mais El Jadida n’a pas dit son dernier mot.
« Le port d’El Jadida, Une histoire méconnue » par Mustapha Jmahri
Les Cahiers d’El Jadida N°7
Prix : 40 Dh, ou 10 pour la France
En vente a El Jadida, a la librairie Al Amal, et a la Galerie 104, et a Casablanca, au Carrefour des Livres.
On peut l’obtenir également auprès de l’auteur par son email [email protected] ou téléphone : 066.11.47.96
Michel Amengual
Eljadida.com
