SStagiaires.ma, la première plateforme gratuite de mise en relation entre étudiants et recruteurs, dévoile en exclusivité les résultats du premier baromètre effectué sur le marché de stages au Maroc en partenariat avec BMarketng.
Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 2800 étudiants du cycle supérieur ayant effectué au moins un stage et de 310 managers RH et non-RH, cette étude révèle plusieurs inadéquations entre les besoins des recruteurs et les attentes des étudiants.
Seulement 38% des entreprises franchissent le cap de recruter un stagiaire
Dans le cadre de cette étude, seulement 38% des entreprises interrogées déclarent faire appel aux stagiaires bien qu elles soient 84% a en exprimer le besoin. Dans ce contexte, 75% des entreprises affirment rencontrer des difficultés a rechercher des étudiants. Les barrières au recrutement citées par les entreprises sont en premier lieu la disponibilité des stagiaires (pour 77% d’entre elles), la qualité des profils des étudiants (70%) et la méconnaissance des sources de recrutement (57 %).
Le baromètre révèle par ailleurs que les managers prospectent les candidats majoritairement a travers leur base de CVs interne (63%) et leur réseau personnel (52%) alors qu ils sont seulement 29% a avoir recours a internet. Le « piston » fonctionne donc prioritairement dans la recherche de stagiaires. Ce procédé se fait au détriment de la qualité des profils et de la célérité du processus de recrutement, alors que les plateformes en ligne garantissent de leur côté une diversité d’étudiants qualifiés disponibles immédiatement.
Concernant les motivations des recruteurs, ces derniers annoncent accueillir des étudiants d’abord pour faire face a une hausse temporaire de la charge de travail (pour 84% des répondants) avant d’être motivés par la perspective d’un recrutement a un poste de titulaire (50%). Les étudiants les plus qualifiés (Bac+4 et plus) sont les plus sollicités par les entreprises car leur degré d’opérationnalité est perçu plus élevé. l’étude démontre toutefois que les étudiants qui recherchent un stage sont majoritairement en 3
Un tiers seulement des stages sont indemnisés
Les réponses combinées des étudiants et des recruteurs interrogés permettent d’établir que seulement un tiers des missions réalisées en entreprise par les étudiants sont indemnisées. Les rémunérations sont en outre plutôt faibles (moins de 2000 dirhams par mois) en comparaison avec les pays européens qui réglementent la rémunération des stagiaires de longue durée et fixent les montants d’indemnité minimum.
Les écoles sont sollicitées mais ne jouent pas toujours leur rôle d’intégration professionnelle
La quasi-totalité des 2800 étudiants interrogés dans le cadre de l’étude (96% d’entre eux) déclare attendre de son école qu elle leur propose des offres de stage mais ils ne sont que 64% a affirmer avoir été accompagnés que ce soit a travers des partenariats avec les entreprises (49%) ou a travers des offres négociées par l’administration et les professeurs de leur établissement (15%). Un tiers des étudiants déclare par ailleurs que son école ne l’a aidé sous aucune forme.
Les réponses des étudiants révèlent ainsi que les établissements d’enseignement supérieur ne jouent que partiellement leur rôle d’insertion des jeunes sur le marché du travail dans un contexte où les stages en organisation constituent la porte d’entrée privilégiée sur le marché du travail. c’est ce que confirment les réponses des managers dont 70% attendent des écoles qu elles adaptent leur formation a la réalité du terrain et 64% qu elles assurent un suivi et un encadrement des étudiants pendant leur stage.
Une inadéquation entre les profils recherchés et les missions demandées
Les résultats de l’étude révèlent que les départements les plus demandeurs de stage au sein des entreprises sont d’abord les fonctions commerciales (pour 42% des entreprises interrogées), les départements production et technique (41%) et les directions marketing (41%). Les besoins du marché des stages suivent donc la tendance du marché du travail qui demande en majorité des profils commerciaux et des ingénieurs spésialisés alors que les étudiants recherchent en priorité des stages en marketing et communication (25% des étudiants répondants) et en informatique (20%). Ils sont seulement 15% a la recherche d’une mission commerciale.
Des durées de stage trop courtes
Les périodes de stage les plus demandées par les étudiants vont de juillet a septembre, ce qui correspond a la période suivant leurs partiels de fin d’année. Cette période se révèle être en adéquation avec les départs en congés que connaissent les entreprises durant l’été.
L’étude révèle par ailleurs que deux tiers des étudiants interrogés ont effectué un stage de 2 a 4 mois. Ce sont pourtant les stages les plus longs qui profitent généralement aux étudiants et aux entreprises, car ils permettent de favoriser le recrutement au terme du stage et de mieux former les étudiants stagiaires aux missions qui leur sont confiées.
Des recruteurs et des étudiants globalement insatisfaits du fait d’une incompréhension des attentes de chacun
c’est le constat le plus inquiétant de l’étude : une minorité seulement des managers et des étudiants se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur stage (33% des étudiants) et de leur stagiaire (34% des managers). Ils sont même près de 45% d’étudiants a déclarer être insatisfaits ou très insatisfaits de leur stage et 33% des managers a en dire de même de leur stagiaire.
Cet état de fait révèle un manque de communication entre les deux parties alors que les étudiants demandent a être mieux encadrés par l’entreprise et que les managers attendent une meilleure intégration des stagiaires dans l’équipe de travail.
Les résultats détaillés de ce baromètre sont en consultation gratuite sur ce lien : http://bit.ly/stg1barometre