Il m arrive parfois en regardant a la télé un match de coupe d’Europe ? De me surprendre entrain de suivre le spectacle qui a lieu dans les tribunes, plus que ce qui se passe sur la pelouse.
Comment ne pas succomber au charme d’un public de Liverpool, entrain de danser et de chanter son célèbre « you re never going alone » alors que son équipe est menée au score a quelques minutes du sifflet final ?
Comment ne pas se laisser séduire par un public exécutant sa « Ola » avec une perfection et un timing dignent des plus grands chorégraphes du monde ?
Avez-vous déja vu ce merveilleux public du Celtic, debout mains tendues en avant et les doigts tremblotants accompagner un joueur sur le point de tirer un penalty ou tout autre pied arrêté, d’un Hééééé !!! Pour l’achever d’un Hoooo !!!Au moment ou le ballon est tiré ?
Y a-t-il meilleure façon pour un joueur de se sentir épauler par des dizaines de milliers de supporters que celle-ci ? Ces moments de grande émotion ne se saisissent pas par la parole, mais se vivent a l’intérieur des stades. Si on était au théâtre, on aurait appelé ce phénomène, du théâtre dans le théâtre.
Or, si je vous parle de ce sujet aujourd hui, c’est parce que depuis belle lurette et a chaque fois que le hasard veut que je sois au stade El Abdi, je me surprends toujours entrain de rêver a vivre une ambiance pareille.
Et quand il arrive que le DHJ marque et que c’est « la fête » dans ce vieux stade, c’est toujours le même refrain et la même rengaine. Une sorte de Manolo tape comme un forcené sur son tambour tout en criant a tue-tête : « Wa Difaâ » et tout le reste du public de répondre en chœur, comme des disciples envo»tés et en trance: « ZTOROTOT ». Ce refrain dure généralement plusieurs minutes, jusqu a ce qu une contre attaque de l’équipe adverse ou une faute de l’arbitre ne vient gâcher « cette fête ».
Je me suis tant demandé sur le sens réel de ce ZTOROTOT, mais en vain. Je donne ma langue au chat. Est-ce l’imitation d’un instrument quelconque de musique qu on n’arrive toujours pas a se payer et qui continue a faire défaut ? Personne ne donne l’impression parmi le public d’en savoir plus. Toujours est il que depuis le temps que je fréquente ce cher stade municipal, il y a longtemps, a mon avis, qu on aurait d» trouver un parolier et un air séduisant pour encourager ce bon vieux DHJ qui le mérite bien.
Quoi qu il en soit, ce « ZTOROTOT » reste toujours préférable, tous comptes faits a un « Walarbit.– » ou « l’jamiâ l’ » et autres réactions négatives de ce genre qui continuent a empêcher les familles a aller ensemble au stade, et a faire de cet événement une occasion de sortie pour petits et grands.
Aucune comparaison actuellement n’est possible entre notre public et l’autre public précité, car jamais notre public n’a réussi a gravir un palier, dans sa façon d’encourager son équipe et a constituer a lui seul un spectacle dans le spectacle.
Est-ce une fatalité ? Sommes nous condamné a subir cette façon d’encourager, sans queue ni tête pour le restant de nos jours ?
Wa DifaâZTOROTOT
Sans rancuneaucune.
A.HANBALI
Eljadida.com