Vous revoila, journées tristes au ciel morose
Que le vent et le froid marquent de leur empreinte !
Vous revoila, longues nuits que la pluie arrose
Et que les orages font trembler de crainte !
Une année, jour pour jour, a duré votre absence
Mais les champs ont gardé vos bienfaits en mémoire,
Attendant patiemment, du ciel, la délivrance
Afin de refleurir et ranimer l’espoir.
Vous revoila, veillées qu une douce flamme baigne,
Répandant sa tiédeur sur nos beaux souvenirs
Et que grands et petits, dans la paix qui règne,
Retardent un peu plus le moment de dormir.
Bienvenue, ô hiver ! La terre nourricière,
Dans l’impatience, attend ton bénéfique retour,
La montagne boisée, la source et la rivière,
Le puits asséché et les hameaux autour.
Répands sans les compter, tes bienfaits si tendres
Et fais vibrer de joie tous les cœurs attristés !
La nature vêtira alors sans attendre
Ses habits de parade aux couleurs contrastées.
Les monts arboreront leurs précieuses couronnes
Et leurs manteaux tout verts, de festons blancs ornés.
Ils garderont longtemps la beauté que leur donne
Ton souffle vivifiant, a leur amour borné.
Et, sa soif étanchée, la nature généreuse,
Dans tes bras accueillants, un moment dormira,
Attendant de s’ouvrir a la vie bienheureuse
Que le joyeux printemps, demain, lui offrira.
(Année 1962)
Houssaim Abdelkhalek
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