Le temps, flux et reflux
Tsunami, canicule, froid givrant, houle,
Le temps, allure instable voire folle,
Décontenance les esprits et affole.
Le raz de marée amplifié par les houles
N épargne ni berges, ni yoles, ni moules.
Sous son énorme marteau, tout s’écroule.
A la seconde près, le temps s’écoule,
Que l’on soit triste ou que l’on roucoule.
Tantôt il stresse, tantôt il défoule.
N ayant point besoin de cagoules
Pour cacher sa face, le temps roule
Dans la farine les humains et les poules.
Devant bidules et modules, la foule,
Bouche en cul-de-poule, entre dans le moule
En phase lunaire que le temps chamboule.
Sans rompre la file, chacun suit sa boule.
A la fin, il aura grillé plus d’un joule:
“Quand le flux démoule, le reflux déboule.”
Qui ne rêve d’entrer dans l’infinie poule* ?
Mais la marque du temps est une goule
Sur terre que seul le sacré vivant foule.
Insaisissable est ce temps qui découle
Dans des limites. La vie en jouit puis coule.
Pas même la finitude ne la refoule !
Tant que tout est dans le flux, tout se déroule
Au mieux. Au reflux tout se met en boule
Dormante. A la fin tout destin s’éboule.
Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 02-09-2010
*insinuant par-la le paradis a l’occasion de la nuit du destin
Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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