Louange a Allah ; que les éloges et la paix soient sur notre Maître, notre Prophète et bien-aimé le Messager d’Allah.
Bonjour tout le monde,
Une personne retraitée au Maroc’est, par définition une personne qui a atteint l’âge limite de 60 ans, lui permettant légalement de cesser son ou ses activités professionnelles, donne droit a une pension dont le montant est variable selon des critères prédéfinis par, la C.M.R (Caisse Marocaine de Retraite) pour les fonctionnaires de l’Etat, et la CIMR (Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite, et la CNSS :Caisse Nationale de la Sécurité Sociale) pour le secteur privé.
La plupart des besogneux partis en retraite a 60 ans avant 1990, après avoir travaillé avec conscience et abnégation et rendu de bons et loyaux services aussi bien a l’Industrie Marocaine qu a l’Administration, sont la plupart des illettrés (ouvriers du secteur privé), sont en leur majorité dans un état de santé déplorable, due principalement a leur sous alimentation et bien évidemment aux multiples problèmes familiaux inhérents a leur nombreuse progéniture. Cette situation est sans le moindre doute le résultat d’une pension très dérisoire.
Après leur départ en retraite, quelques uns parmi eux se retrouvent plus près de la mort que la vie, beaucoup plus la mort que la vie, puisque la plupart d’entre eux tirent le diable par la queue, et ce en raison :
1/-de leur santé trop fragile due certes tout d’abord a une remarquable sous alimentation (souvent thé, pain, olives, très rarement viande, poissons, repas consistants ;
2/-de leur âge avancé ;
3/- de leur maigre pension.
Certains parmi eux ont le visage pâle comme une endive, sont la plupart du temps habillés comme l’as du pique ; ces pauvres gens ne trouvent pas mieux de trouver mieux. Leur mental est défaillant, sont loin d’être au bout de leur peine. Ils sont légion a pratiquer avec leurs camarades d’antan a longueur de journée, les jeux de cartes et dame qu ils aiment par-dessus tout, tracés sur un bout de « contreplaqué » ou joués a même directement le sol ; a suivre le soleil pendant l’automne et l’hiver, a chercher l’ombre et la fraîcheur pendant le printemps et l’été, un bout de carton incontournable sous l’épaule pour s’y asseoir, une canne tenue mordicus avec une main tremblante, servant a les aider pour équilibrer leurs pas chancelants et leurs démarches traînantes, sont leurs principaux compagnons en tout moment et en tout lieu.
Nombreux parmi eux sont mal rasés, portant des djellabas malpropres montrant des traces de diverses saletés. Ils sont souvent en parfaite symbiose entre eux dans les quartiers populaires, dans les bidonvilles ou dans les jardins délabrés délaissés par les municipalités des villes où ils trouvent refuge.
On trouve parmi eux le philosophe, le médisant, ceux qui vitupèrent, ceux qui ergotent, ceux qui sont atteints d’Alzheimer, ceux qui subissent en catimini le crucifiement engendré par le sentiment d’être abandonné ou maltraité par les organismes des retraités ; le pire de tout, c’est de ne rien faire de positif, ni pour eux, ni pour la Société durant toute la journée et une bonne partie de la soirée.
Le fait qu ils soient l’objet d’une certaine thébaïde, sans assistance aucune, ni de près ni de loin, a mesure que le temps passe, ces personnages sont devenus de véritables valétudinaires, susceptibles un jour ou l’autre de tomber dans les pommes.
Il est évident que l’absence d’assistance psychologique a accorder aux retraités, avant et après leur départ en retraite, constitue assurément une grande lacune devant être comblée dans les plus brefs délais possibles, principalement par les Ministères du Travail et celui des Affaires sociales, la CIMR, la CMR, la CNSS, ainsi que tous les autres organismes a caractère social, puisque la majorité écrasante des anciens retraités, notamment les illettrés parmi eux, continuent a vivre dans la tourmente avec un sentiment de culpabilité qui les accompagne sans relâche, alors que certains parmi les futurs retraités (notamment ceux du Secteur privé que je connais le mieux) en apprenant leur départ a la retraite, le sourire s’effaça aussitôt de leur visage.
Faut-il rappeler pour la circonstance que mon attention dans le présent article, est beaucoup plus focalisée sur les retraités du secteur privé, qui sont, a mon estimation de loin plus défavorisés par rapport a leurs semblables de la Fonction publique.
Ces institutions et organismes chargés des problèmes de retraite, évoluant malheureusement a la cadence de l’escargot, doivent, veiller scrupuleusement sur le respect des Lois existantes (copiées comme souvent le cas sur certaines lois Françaises), mouiller encore plus leurs chemises, en vue d’améliorer le bien-être de ces anciens retraités qui veulent encore croquer la vie, n’attendent que d’être judicieusement récompensés avant qu ils ne meurent dans l’amertume.
En général, quand l’application des Lois, qui fait défaut dans notre Pays est claire et précise, tout le monde apprécie. Tous les anciens retraités encore en vie, lésés par dessus le marché depuis belle lurette, s’attendent a ce que les responsables des institutions et organismes susmentionnés, fassent plein feu sur leurs problèmes qui perdurent.
Certains anciens retraités encore encore en vie vivant en galère, pour ne pas dire la plupart, qui sont en train de mourir a petit feu, souhaitent vivement que ces responsables, tirés a quatre épingles, constamment passant de réunion en réunion, de forums en forums, de séminaire en séminaire, etc (spécificité de nombreux Responsables Marocains qui se bousculent devant les caméras de la télé, qui parlent beaucoup plus qu ils agissent, au lieu d’être sur place pour vivre et voir ce qui se passe), dans des bureaux ou des salles climatisés en toutes saisons, confortablement installés sur de somptueux fauteuils, euphoriques, qu ils doivent nécessairement joindre la parole a l’acte ; ils ne doivent dire dans ces interminables réunions, que ce qu ils sont capables de faire, au lieu de donner des promesses a la pelle, et par conséquent de faire des déclarations retentissantes a la télévision.
Faut-il signaler que la plupart des Lois en vigueur relatives aux diverses activités exercées au Maroc, sont majoritairement calquées sur les Lois Françaises ; elles sont scrupuleusement appliquées en France, alors qu elles le sont de loin moins bien chez-nous, faute d’ABSENCE de CONTROLE de leur applicabilité ; ce qui constitue indubitablement une différence notable mais très remarquable dans le traitement des retraités Français et celui de leurs semblables Marocains. Les premiers ont, grâce a leur pension étudiée sur mesure, la possibilité de, s’EPANOUIR, VOYAGER, s’INSTALLER la où il leur semble bon. En effet et pour preuve, leur nombre est en perpétuelle croissance dans notre Pays, alors que les nôtres, en plus de leur marginalisation, sont potentiellement menacés de mourir a petit feu dans un oubli et une misère qui ne disent pas leur nom.
En principe, c’est a cette catégorie d’anciens retraités, ainsi que leur veuve qui continue malheureusement a toucher une misère, qu il faudrait apporter notre aide inconditionnelle, en vue d’alléger leurs peines quotidiennes.
Depuis l’indépendance a nos jours, les pensions des anciens retraités (d’avant 1990), sont restées dérisoires, n’ont pas évolué par rapport au niveau de vie qui ne cesse d’augmenter vertigineusement ces deux dernières décennies. En fait, tout porte a croire que la révision des pensions des anciens retraités est vraisemblablement tombée dans les oubliettes.
Alors donc, a quel Saint doit-on vouer pour remédier a cette situation devenue de plus en plus insoutenable ?
De grâce, écoutons-les !
Elmostafa ABDOUSS
Eljadida.com
