A Doukkala, comme du reste pour l’ensemble des circonscriptions du Maroc, le taux de participation a été le plus bas depuis l’indépendance. Les commentaires sur ce phénomène de ras le bol vont bon train. Adelmajid NAJDI, journaliste au journal Le Matin du Sahara (du 10 septembre 2007) nous propose en ces termes de méditer ce comportement de non participation a Doukkala. Les scores inattendus ou surprenants des uns et des autres ne doivent pas cacher une réalité : les électeurs ont boudé les urnes. Non seulement le taux de participation a été historiquement le plus bas (a peine 36%), mais le vote nul a enregistré lui aussi des records. Le journaliste se demande si une partie du très grand taux d’abstention ne s’explique pas aussi (paradoxalement) par cette tendance pour le vote blanc ou « le nul ». Car on est en droit de se demander si les bulletins nuls ne s’expliquerait pas par le taux d’analphabétisme a Doukkala des plus élevés du Maroc, selon même les statistiques officielles ? On doit également se demander combien de citoyens doukkalis sont inscrits sur les listes électorales ? Combien de jeunes ? Combien ont retiré leurs cartes d’électeur ? Autant d’indicateurs qui nous manquent, et qui nous éclaireront sur ce phénomène de démobilisation des doukkalis pour la gestion publique. Pour le moment, un seul fait est tangible : Une « lassitude » des doukkalis devant tant de promesses non tenues, a un moment où les conditions de vie continuent de se dégrader (.). La désillusion : c’est peut être la une des toutes premières leçons de ce scrutin. »
« Les Doukkalis espéraient que ce scrutin marque un point tournant pour la société doukkalie. Ils espéraient qu il sera une nouvelle ère pour une région qui a tant souffert de l’indifférence de ses élus ». Les élections communales approchent. IL y a beaucoup a faire pour se réconcilier avec les électeurs. Le parrainage sur les listes n’est pas a rechercher uniquement auprès des états major des partis politiques, mais également et surtout auprès des électeurs sur place. Fini le temps où c’était le ministère de l’intérieur et les Zerdas qui légitimaient un candidat. c’est a la proximité du terroir que vous serez élus la prochaine fois.
A. MAZINI