Azemmour figure-t-elle désormais parmi les villes marocaines qui enregistrent un taux élevé de la criminalité ? c’est en tout cas ce que laisse entendre une manifestation imposante organisée mercredi dans l’après midi par les habitants devant le C/C de police de la ville, en guise de protestation contre le phénomène de l’insécurité, devenu récurent pour les Azmmouris depuis quelques temps.
Côté élus, le conseil municipal d’Azemmour a tenu au cours de la même journée une session extraordinaire au cours de laquelle les conseillers ont débattu du problème et examiné les moyens de contribuer a la réinstauration de la sécurité dans la ville.
Aux côtés du commissariat de police de la ville d’Azemmour, considéré comme le principal animateur de la politique locale de sécurité, le conseil municipal et les autres forces de l’ordre peuvent, avec plus de coordination, d’information, de diagnostic, d’action et d’évaluation des politiques de prévention et de sécurité, apporter des solutions partagées de lutte contre la criminalité répondant aux attentes des citoyens et réussir ainsi une meilleure répartition des moyens de police sur le territoire.
Toutes ces composantes peuvent oeuvrer en symbiose, afin d’élaborer des plans d’action en la matière et assurer une information régulière de l’ensemble des partenaires sur les actes de criminalité (toutes formes confondues) et les actions menées.
La mise en place d’un programme local efficient de sécurité, préconise a notre sens un déploiement de l’action publique dans la continuité des réflexions menées depuis des années : la citoyenneté comme axe de prévention privilégiée, la proximité comme mode d’intervention, l’indispensable coopération efficace entre les services de l’Etat (police, gendarmerie, justice au premier rang, associés a tous les autres partenaires territoriaux de la prévention et de la sécurité).
Ce n’est qu a cette condition que le développement de la police de proximité puisse contribuer de cette alliance entre approche éducative, sociale, policière et politique de la sécurité.
Mohamed LOKHNATI
L’opinion
