Les lycées d’El Oualidya, une amputation douloureuse.

Déja entrain de vivre des contrastes socioéconomiques flagrants malgré qu elle est une ville très connues des touristes, la voila une fois de plus diminuée et rejetée sans pitié par son géniteur ancestral : El Jadida. Et cela vers un destin inconnu.

Le nouveau découpage territorial au service de certains intérêts ambigües, n’ont fait qu aggraver la multitude de problèmes sociaux déja virulents. l’un des secteurs les plus touché par ce découpage sauvage est celui de l’enseignement. Elèves et enseignants frappés par cette foudre brusque et dénaturant, n’ont d’yeux que de regarder leur droit d’appartenance régionale s’envoler en éclats.

Les élèves internes et des enseignant fidèles au poste et qui habitent malgré eux des villes et des villages avoisinants se sentent perdus. Tout cet engrenage se trouve bloqué et congestionné a jamais et sans appel. Sans parler des instabilités familiales qui s’ensuivent.

Le comble du comble, c’est que, ceci se passe a l’heure ou le ministère de l’éducation nationale se donne le mérite d’avoir atteint ses objectifs illusoires d’une politique appelée : al barnamaj listi3jali. Un concept tellement intraduisible tant par son aspect fatal qu inefficace.

Alors, a bon entendeur, je dis salut : que celui qui est intelligent comprenne et fasse son profit de ce qui va suivre : Il y a a peine trois ans de cela, cette ville qui compte toujours parmi les sites touristiques les plus prisés, ne peut que se contenter d’un seul établissement secondaire qui fait office de collège et de lycée, et ce, pour toute les régions avoisinantes. Le lycée-collège EL OUALIDYA, établissement bon a tout faire, du moins jusqu a nouvel ordre.

Caprices de la nature, ou volonté des hautes sphères, le projet de la voirie publique tombe a pic avec celui de la construction d’un nouveau lycée qualifiant Mohamed V. Une monstruosité architecturale non finie, qui ne respecte pas les moindres règles de l’urbanisme. Sans parler des terrains de sport (EPS) qui y sont toujours inexistants pour je ne sais quelle excuse.

A peine le laps de 6 mois depuis sa construction en 2009, ce n’est plus qu une ruine de vieux murs qui se lézardent et qui fuitent a la moindre intempérie. Les élèves prennent leurs leçons les pieds dans l’eau de pluie et l’eau courante ainsi que l’électricité font défaut. La direction se plie en deux pour venir a bout des problèmes qui n’en finissent pas. Une direction qui a su vivre trois ans de calvaire continu, sans bureautique, sans téléphone, ni connexion web.

Chose de faite, le bricolage et le système « d’» permettent a la vie de continuer dans cette ville où on espère plus qu on vit.

Mais, parce qu il y a un mais, l’ancien collège avec le nouveau lycée ne sont, ni suffisants ni qualifiés pour satisfaire une demande croissante pour l’enseignement voulu par une région riche et très peuplées.

L’ancien collège ressemble plus a un dépotoir a ciel ouvert, et ce malgré les efforts unilatéraux de la vache maigre de la direction et des enseignants. Des murs trop bas perméables a tous les intrus et a la racaille malintentionnée, rendent impossible tout effort de redressement d’une situation déja précaire. Ajoutant a cela le fait que cet établissement se reconverti chaque été en motel pour la station balnéaire au profit de bénéficiaires bienheureux, et ce, pour quelques sous que la direction se voit obligée de verser au bénéfice d’une centralisation toujours agissante, sans retombées directes sur le collège surexploité.

Au début de chaque année scolaire, le collège retrouve toujours et toujours la mauvaise mine d’une gueule brisée, avec des espaces voués a l’éducation physique ressemblant plus a des terrains vagues et sans visages. Des installations sportives ruinées, des vestiaires délabrées et transformés en je ne sais quel usage. Et c’est a l’association sportive du pauvre établissement – dont le capital se reconstitue chaque année a coup des 20 dh versées par les parents d’élèves – de colmater et de reconstruire. Comme si on veut s’efforce d’oublier que ces mêmes parents ne sont que de fideles citoyens déja contribuables par leur mutilante IGR et leur pesante TVA. La, la surtaxassions prend la parole et le secteur public se réduit a néant et s’annihile a jamais.

Jusque la tout va pour le meilleur des mondes. Mais quand un enseignant d’éducation physique fait son devoir en faisant la lecture a ses élèves, du texte officiel nommé E1P6 qui est un chapitre capitale de « lbarnamaj listi3jali : Plan d’urgence 2009-2012 » et qui met l’accent sur la promotion de l’éducation physique en milieu scolaire. Une reforme qui s’attelle de prime abord a la promotion des infrastructures en terme d’installations sportives au sein des établissements. Le dit enseignant est hâtivement et maladroitement accusée par les autorités locales pour incitation des élèves a la révolte.

Ce remue-ménage, quoique bénigne, a galvanisé tout un arsenal trop endormi. Il a fallu a monsieur le délégué de se déplacer, aux autorités locales de se bouger, aux manouvriers de se dépêcher. Et comme par enchantement, tout a été fait et refait en un clin d’œil. Des murs sont calfeutrés, les terrains sont retracés et retapés. A la fin qui n’est qu un début, tout est rentré dans un ordre inespéré il y a de cela 6 ans.

Plus de peur que de mal. Et on ne peut que se demander pourquoi on n’a pas fait cela depuis longtemps, au profit du principe de « la continuité administrative ». Comme si on apprend a nos élèves d’arracher leurs droits au lieu d’en profiter automatiquement. c’est tout bonnement de l’énergie gaspillée.

Alors que veut-on de plus ? Lire pour ces élèves des textes officiels institutionnalisés par le ministre, et unanimement acceptés par les chambres représentatives dont fait partie prenante le parlement de l’enfant. Et surtout que ces prérogatives sont signées par une touche finale par sa majesté le Roi, et cela dans un seul but qui est celui de montrer leurs droit aux élèves qui sont et seront les marocains d’aujourd hui et de demain.

Ou bien en rester la, selon les accusations des autorités locales pour cet enseignant, en laissant les élèves a leur ignorance dans un établissement scolaire qui ouvre la porte a la connaissance et au savoir.

Alors, faut-il rappeler a ces bureaucrates assoiffés de pouvoir, que tout enseignant qui se veut efficace dans son action, se doit d’encourager sans cesse ces initiatives a la prise de conscience de tout un chacun dans un pays de droit et de loi

Hasnaoui Mustapha
Eljadida.com

Auteur/autrice