Les Angolais de Petro Atletico de Luanda, qui seront les hôtes du Raja dimanche (16h00) et les Libyens d’Al Ittihad, qui reçoivent le Difaa vendredi (17h00), présentent les points communs d’être des piliers du football dans leurs pays respectifs et d’avoir décroché leur billet pour ce stade de la compétition en signant des scores sans appel.
Petro Atletico et Al Ittihad annoncent la couleur
Le parcours des deux adversaires des clubs marocains au tour préliminaire est, dans ce sens, riche en renseignements.
Petro Atletico, qui avait largement battu Sony de Ela Nguema (Guinée équatoriale) a domicile par 6 buts a 1 en match retour (victoire a l’aller 2-3) et Al Ittihad, qui a écrasé a Tripoli les Centrafricains de l’AS Tempete Mocaf, 6 a 0 (victoire a l’aller 1-2) ont fait, en effet, preuve d’une efficacité offensive remarquable sur leur pelouse, mais également loin de leur base.
Une donne a prendre en compte par les deux clubs marocains qui, tout en faisant bonne figure, ont signé un parcours en préliminaires avec un arrière go»t d’inachevé.
Auteur d’un coup d’éclat sur la pelouse de Fello Star Labé (1-3), le Raja a dilapidé le capital confiance qu il a engrangé en Guinée, en concédant un nul (1-1) inexplicable au Complexe sportif Mohammed V.
Le Difaa, lui, avait laissé perdurer le doute sur sa capacité a passer ce cap en ramenant un nul blanc (0-0) du terrain de l’OS Balantas de Mansoa (Guinée Bissau), un club qui a fini par montrer toutes ses limites au Stade El Abdi où il a concédé une défaite (3-0).
Ce résultat aurait pu être plus lourd si les enjeux du championnat national n’avaient pas acculé les Jdidis a l’économie de jeu.
De grosses pointures a défier
Côté stature, les deux «Verts» seront confrontés a des valeurs sures du football angolais et libyen.
Petro Atletico présente un palmarès enviable sur le plan national, avec 15 titres de championnat (1982, 1984, 1986, 1987, 1988, 1989, 1990, 1992, 1994, 1995, 1997, 2000, 2001, 2008 et 2009), huit Coupes (1987, 1992, 1993, 1994, 1997, 1998, 2000, 2002) et quatre Supercoupes d’Angola (1988, 1993, 1994, 2002).
Sur le plan continental, le club angolais est, par contre, toujours en quête de son premier titre. Sa meilleure performance reste une finale de la Coupe de la CAF en 1997.
Al Ittihad, lui, n’a rien a envier aux Angolais. Quinze fois champion de Libye (1965, 1966, 1969, 1986, 1988, 1989, 1990, 1991, 2002, 2003, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009), sept fois vainqueur de la Coupe (1992, 1999, 2003, 2004, 2005, 2007, 2009) et neuf fois vainqueur de la Super Coupe (1999, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009), le club de la capitale libyenne n’a plus rien a prouver sur le plan national et semble viser, désormais, un sacre continental.
Le Raja et le Difaa avec des fortunes diverses
Les deux équipes, qui viennent juste de croiser le fer en championnat national dimanche dernier (victoire du Raja 1-2), entament cette nouvelle aventure africaine avec des fortunes diverses.
Le club Casablancais ne peut qu avoir le moral au top, après avoir pris le fauteuil de dauphin, juste derrière son rival de toujours, le Wydad, ce qui le relance dans une course au titre national de plus en plus serrée.
En recevant Petro Atletico, les Rajaouis devront faire le plein de buts en prévision d’un retour qui s’annonce pénible.
Le Portugaise José Romao aurait, dans ce sens, a effectuer des réglages au niveau de son compartiment offensif afin de le rendre plus efficace. Réalisme serait ainsi le mot d’ordre au sein de joueurs qui, pêchant par excès de zèle, semblent souvent privilégier le spectacle au jeu: une arme a double tranchant.
En revanche, le Difaa va de pire en pire : déchus de leur fauteuil de leaders, les hommes de Jamal Sellami ne cessent de collectionner les contre-performances.
Ils viennent d’assister, impuissants, a une nouvelle dégringolade, a savoir la perte de la deuxième position en championnat au profit du Raja. Sur la pelouse d’Al Ittihad, leur sort dépendra, en grande partie, de leur réaction a ce contexte défavorable.
Mais après tout, ce sont les moments difficiles qui peuvent révéler leur vraie valeur et il faut toujours croire en leurs chances pour pouvoir les défendre.
En dépit des soucis du championnat, le Difaa doit effectivement affronter son rival maghrébin sans complexe, fort en cela d’un groupe dynamique au jeu séduisant et qui joue depuis deux saisons les premiers rôles au championnat et présente toutes les caractéristiques d’une équipe capable de dire, tôt ou tard, son mot.
MAP