Les femmes démasquées gynandroïdes
Dissimulent leur embonpoint gynoïde.
Les hommes se sentant viriloïdes
Affichent leur obésité androïde.
Certains crèvent en érigeant des tours
Sans avoir le loisir de tourner autour.
D autres se gavant de caviar et petits fours
N ont peur que des balances criant au secours.
Les vaniteux, moins forts a la corde,
Quittent les lieux, les cheveux en désordre.
Les vertueux, non fichés dans une horde,
Laissent les vicieux se tordre et se mordre.
Les arbitres estiment faire leurs devoirs
Dans ce bas monde pas beau a voir.
En jugeant les affaires matin et soir,
Les dossiers empilés deviennent accotoirs
Pire encore que le mal, le désespoir,
Fomenté par la désolation du terroir,
Ne choisit ni le grattoir, ni le tiroir.
Toutes les voies mènent au mouroir.
De l’opulence des grands richards
A l’indigence choquante des clochards,
Il y a un pas que peut franchir le hasard
Qui n’obéit ni au calcul, ni au retard.
Des parts dues a la peine ou a l’aubaine
Dépendent les bornes a l’échelle humaine.
Chacun ne peut compter que sur ses gènes
Ou se saigner aux quatre veines.
Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat, le 14-04-2011
Moussa Ettalibi
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