Une vingtaine de clubs a déja confirmé sa participation au tournoi national; qu organisera le club jdidi, Maaoua Al Abtal, le 19/06/11. Cette grande fête sera consacrée a 100% aux petites catégories : Pupilles- Poussins- Benjamins- Minimes et Cadets.
En dépit de ses moyens financiers limités, Maaoua Al Abtal est entrain de réussir son pari. Son secret ? l’amour et la passion de ce noble sport, par celle qui l’a fondé et qui le dirige a ce jour: Maaoua Ettoumi, l’ex-championne d’Afrique des -61 kgs.
Cette fille est en possession d’un impressionnant palmarès. Elle laisse a tout ceux qui l’ont vu dominer sa catégorie de la tête aux épaules, l’amère conviction, d’être passée a côté de la véritable carrière qu elle méritait.
Questionnée a ce propos, voici ce qu elle nous a déclaré : « Enfant, j avais la chance d’avoir été formée par un Japonais : Kiotaka Asana (1991-1994). Cet entraineur venu a El Jadida dans le cadre d’une coopération entre le Maroc et le Japon, m a énormément appris. J étais championne du Maroc dès les benjamines, puis chez les minimes, les cadettes, les juniors et les séniors sans jamais avoir perdu le moindre combat. Mieux, sous la houlette de ce monsieur, j étais devenue championne chez les seniors alors que mon âge me permettait toujours d’évoluer chez les juniors. Et championne du Maroc seniors, je le suis restée de 1990 a 2003, sans jamais perdre le moindre combat. En 1997, je suis devenue championne d’Afrique a Pretoria (Afrique de Sud). J ai été sélectionnée l’année d’après par l’Union Africaine de Judo pour participer au championnat du monde d’Osaka au Japon où j ai été classée 7ème. Et c’est toujours en compagnie de l’Union Africaine que je m étais blessée lors d’un stage en Autriche. Et alors que j étais au sommet de mes moyens, un toubib s’empressa de m opérer du ménisque, mettant presque fin a ma carrière de très haut niveau. Car sur le plan national j étais toujours championne du Maroc et j ai participé aux Jeux Méditerranéens de 2002 a Tunis. Mais je n’ai plus retrouvé mon niveau initial, celui d’avant ma blessure ».
Maaoua fait partie de ces sportifs imbibés jusqu a la moelle par le sport qu ils ont pratiqué a une certaine époque, et qu ils continuent a encadrer et a se sacrifier pour lui une fois qu ils ont mis un terme a leur carrière.
Habituée aux grands événements internationaux, Maaoua est obligée de donner parfois de sa propre poche pour que ce sport ne disparaisse jamais d’El Jadida. Pour les jeunes qu elle entraine et encadre, elle veut être une sorte de Kiotaka Asana. Elle veut les aider a se forger une mentalité de champions, a même de les aider a percer dans tous les domaines de la vie y compris le judo.
En attendant, cette judokate (4ème Dan) est actuellement arbitre international de judo et encadreur de l’équipe nationale des cadettes. Nous lui espérons la plus grande réussite et une reconnaissance digne de la carrière qui a été sienne, et qui aurait pu être glorieuse, avec un peu plus d’égard envers elle.
Abdellatif CHERRAF
L’Opinion