« Machin » d’Avril

Usité comme un refrain transcrit au fusain,
« Machin » d’Avril est soit un dé incertain,
Soit un cousin lointain, ignoré du bottin,
Dont le moulin tourne sans aucun frein.

Dans les souks communs, a la croisée des chemins
Déversant un menu fretin et des gamins,
Ce « Machin » d’Avril reste accroché en vain
A un calepin tenant dans le creux de la main.

Déclenchant un tohubohu au moindre pépin
Comme le casque sans le fameux béguin,
Il omet le clin d’œil disant a demain
Et subit, par instinct, la tyrannie de l’humain !

Parabole du crétin ou zinzin, « Machin »
D Avril est le pire fifrelin du mandarin.
Dans ce bric-a-brac découvrant le mutin,
On doit donc parler fin sinon changer de coin.

Aux humains de profiter de leur entrain
Car la longue attente sans nul lendemain
Catalogue chacun de nous « Truc – Machin » !
Le pain tue la faim, le bain (gain) épure le gain (bain).

Tous les jours au petit matin, dans un champ de lin,
On attend ce moment opportun de trop-plein !
Binez avec soin pour que fleurisse le jardin !
La, on découvrira haut la main le « Machin ».

Qu il soit du genre féminin ou masculin
« Machin » n’est ni sot, ni lutin, ni géant, ni nain.
En tant que jeune, réservez-lui le câlin.
Mais vieux, il fraye aux autres le chemin.

« Machin » d’Avril sera-t-il n° un au scrutin ?
Peut-être que oui s’il fait bien le tremplin.
A moins qu il ne soit gourmand et radin
Ou hué du haut des gradins par le gratin.

Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 04-04-2012

Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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