Marrakech, la ville rouge

Au milieu d’une oasis exemplaire,
Marrakech, vêtu d’un rouge ocre hors pair,
Bercé par son Jamaâ Lafna légendaire,
Dresse sa Koutoubia neuf fois séculaire

En été, les Riyads doivent leur fraîcheur
Aux patios et aux zelliges criant de couleurs.
Au coucher, le soleil, pour se racheter,
Diffuse lumière tamisée et teintée
Sur palmiers captant mille et une lueurs
Et fait oublier les longues journées de chaleur.

La médina aux belles ruelles couvertes
De roseaux ou de rotin, voire de nattes,
Est dorlotée par l’ambiance des artisans,
Les blagues, les chants et l’accent des passants.

Marrakech tire profit de son climat
Et de ses us et coutumes a sensation.
Dans son espace semi-aride mais béat
éclosent art, génie, beauté et tradition.

Le Haut Atlas, que domine une crête
Celle du Toubkal aux cimes enneigées,
Prend part a la fête et quelle fête ?
Il offre a la ville de l’eau par gorgées.

Pour le plaisir des milliers de visiteurs
Qui auront certainement de loin voyagé,
Marrakech impressionne a sa juste valeur
Par son atmosphère de ville en congé.

Au palais El Badii, un somptueux décor
étale avec faste l’extrême richesse du folklore
De ce pays qui se voue, âme et corps,
sa civilisation qui vaut plus que l’or.

Moussa ETTALIBI, Dr Sci., 01-01-2008

Auteur/autrice