L économie marocaine a été caractérisée au cours des dernières années, par une stabilité macro-économique couplée d’une inflation basse et d’une croissance économique relativement ralentie. Le gouvernement continue a adopter des réformes et a poursuivre la libéralisation économique afin de stimuler la croissance et la création d’emplois.
Le taux de croissance du PIB était de 4,2% en 2004, celui-ci s’est ralenti a 1,7% en 2005, mais est estimé avoir atteint 7,3% en 2006. Malgré les efforts positifs que réalise le Maroc en matière de réformes structurelles, cette croissance est toujours insuffisante pour diminuer la pauvreté et résorber le chômage dont le taux reste considérable (11% en 2005). Le Fond Monétaire International prévoit une croissance de 3,3% en 2007. l’économie du pays reste principalement dépendante du secteur agricole, qui est extrêmement vulnérable a la sécheresse. La dette étrangère considérable et le solde budgétaire largement déficitaire sont également préoccupants…
Face aux exigences économiques et sociales, le Maroc comme la plupart des pays a lancé la guerre contre la pauvreté afin de stimuler son take-off économique et social.
” Nous nous devons tous de prendre le ferme engagement d’œuvrer sans relâche en vue d’arracher les catégories et les régions défavorisées a l’emprise de la pauvreté, de l’exclusion et du sous-développement, de leur permettre de prendre en charge leur propre essor et de réaliser le développement humain durable, qui constitue le véritable combat du Maroc d’aujourd hui et de demain ” (Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du 18 mai 2005) c’est a la suite de ce constat que les premiers programmes de Microcrédit ont vu le jour, pour servir d’instrument de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Il s’agit de services financiers destinés a une clientèle pauvre (ces services peuvent comprendre, selon les pays, le crédit, l’épargne, les services de paiements et d’assurance) tels que les petits exploitants agricoles, les coopératives artisanales, les petits commerçants, les micro-entreprises…etc.
De ce fait, la Microfinance ne s’adresse pas aux plus démunis. Selon la Banque Mondiale, cette catégorie n’a pas besoin de services financiers, mais de services beaucoup plus élémentaires (nourritures, logements, soins, eau, électricité…), elle s’adresse a une catégorie, certes pauvre, mais exerçant déja ou ayant exercé une activité ou disposant d’un savoir-faire. Dans ce sens.
L’expérience du Maroc en matière de microcrédit est aussi riche que celle de beaucoup d’autres pays du pourtour méditerranéen. La moitié des bénéficiaires du Microcrédit dans cette région du monde se trouve au Maroc. Les associations agréées dans ce secteur ont réalisé depuis leur création plus de 2 millions de prêts pour un total de 5,5 milliards de dirhams, Elles servent plus de 450.000 clients actifs, dont 75 % de femmes, pour un montant global de près de 900 millions de dirhams et un taux de remboursement de plus de 99 %. Le secteur participe a la création de près de 2000 emplois directs permanents et de plusieurs milliers d’emplois indirects.
Sbai Mehdi