Rendez-vous est donné a El-Jadida, du 6 au 13 juillet, pour vivre aux rythmes du folklore et de la fantasia. Et c’est dans l’ancienne ville de «Tit», a 10 km au sud-ouest d’El-Jadida, que sera aménagé, pour la circonstance du grand moussem des Amghariyines, un somptueux village de toile, abritant les demeures provisoires des familles. Plus de 22 500 tentes caïdales seront dressées pour l’événement, le long de la route côtière, près du «mahrek», terrain des arts équestres traditionnels pour accueillir les cavaliers, les invités et les troupes folkloriques.
Ce moussem rassemble plus de 400 000 personnes qui viennent de tous les coins du Royaume pour se recueillir sur la tombe du saint Moulay Abdellah Amghar, dont le sanctuaire est méticuleusement entretenu par ses descendants. En plus des manifestations a caractère religieux, cet événement comprend également des activités culturelles, ludiques et de divertissement. Incontournables, les fantasias évoquent les combats guerriers, les chants et les danses folkloriques rappellent la manière de se distraire des «combattants».
Durant 7 jours, de 9 h 30 a 12 h 30 et de 15 h au coucher du soleil, les 1 600 cavaliers, majestueux dans leurs djellabas blanches et leurs parures traditionnelles, s’affronteront dans une ambiance de fête populaire, afin de témoigner de notre attachement aux valeurs de notre civilisation et de nos traditions. évidemment, c’est le cheval qui sera a l’honneur. En plus, un spectacle ponctuera l’ouverture des festivités avec une représentation folklorique de la fantasia, rythmée par des troupes folkloriques (Ghiyata, Issawa, Dakka marrakchia, Gnawa).
Les spectacles nocturnes de fantasia seront organisés pendant la semaine du moussem, les 7 et 8 juillet. Les soirées seront aussi très animées durant toute la période du moussem avec un panel d’artistes et d’animateurs pour accompagner les festivités, tels que Ouled Ben agida, Adil El Miloudi, Ould Mbarek Lakhribgui, Hamid El Mardi, abidite Rma (Siada), El Miless, Mouss Maher, Khadija Markoum, Abdelâaziz Stati
Outre les spectacles de ces artistes programmés par les organisateurs, les festivaliers pourront assister aux spectacles de plein air «halkas» au sein du «mahrek».
Fantasias, chasse aux faucons, arts culinaires, soirées musicales et folkloriques plaisir de festoyer sous des tentes, telle est l’atmosphère qui règne durant de ce moussem. Et c’est justement grâce a ces ingrédients que ce festival, haut en couleurs, a pu s’imposer en tant qu événement marquant de la région.
La renommée de Moulay Abdellah Amghar a dépassé les frontières des Doukkala et même celles du Royaume. Aussi, le moussem de Moulay Abdellah, célébré depuis des centaines d’années par les tribus des Doukkala a la mémoire du saint «Moulay Abdellah Amghar», est-il mentionné dans les guides et les chaînes satellitaires étrangères comme un spectacle de choix pour les touristes. l’organisation de cette édition a été une fois encore confiée a la société «Scoop.com», dirigée par le jeune jdidi, Najib El Ghaïtoumi, en partenariat avec la commune et l’Association provinciale des affaires culturelles.
Histoire des lieux
Rappelons que Moulay Abdallah est situé a 10 km d’El-Jadida, sur le site de l’ancienne Tit «Aïn El Fitr», la source où s’arrêtèrent, dans la seconde moitié du XIe siècle, Ismaïl Amghar, un ascète qui vivait a Médine en Arabie, et ses frères, qui marchaient droit vers le couchant jusqu a l’Atlantique, sur les côtes marocaines. cette époque, les Almoravides régnaient sur le Maghreb. Aujourd hui, «Tit» est connue sous le nom de Moulay Abdallah Amghar, un fils du fondateur qui créa une zaouïa avec une seconde mosquée dans l’enceinte de «Tit» et dont il acheva les fortifications.
Abdelmajid Nejdi
Le Matin