Souvent, je me rappelle ces journées estivales,
Empreintes d’une ivresse chaque fois sans égale
Où le bord de la mer nous offrait son charme,
Le bleu de son onde, sa paix et son calme.
Ce n’était pas la plage assiégée par la foule
Ni son sable crissant torturé par la houle
Mais la crique éloignée, accueillante et sauvage
Qui servait de témoin a nos accès de rage
Lors d’un concours de pêche, animé par la chance
Où échec et succès n’avaient pas d’importance.
Souvent, je me rappelle nos longues promenades,
Le soir sur la corniche, contemplant sur la rade
Du port, ces grands bateaux constellés de lumière,
Surmontés d’un panache semblable a une crinière
Alors que de longs rais ondoyaient sur l’onde
Bercés par le murmure des vagues profondes.
Puis nos regards couraient tout au long du rivage,
Cherchant dans le lointain un endroit de la plage
Où, curieuse nature, quand la mer était basse,
Quelques sources d’eau douce y refaisaient surface,
Nous permettant ainsi une toilette sommaire,
Un rafraîchissement a l’effet salutaire.
Trop de moments tendres imposaient leur présence,
Chassant au loin nos peines avec une grande aisance.
Le bonheur, a nos yeux, n’avait pas de limite.
Chaque jour, que Dieu fait, il nous rendait visite,
Nous laissant, chaque fois, méditer une histoire
Pour apprécier la vie, malgré tous nos déboires.
Alaayyadi (Tous droits réservés)
Alaayyadi
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