Quand l’onde*1 sonde, elle piétine
Nos sens*2 et même notre kératine !
L’oreille*3 tendue, habitude féminine,
Lèse, par inadvertance, la rétine*4 !
Saura-t-on un de ces jours l’origine
Des maux*5 sournois qui désaxent l’échine ?
Bien que portant des fourrures de zibeline,
Les jeunes n’ont plus vraiment bonne mine*6 !
Les connexions cassent certes la routine
Mais dévorent les corps à la racine !
Aussi destructrices qu une carabine
Les ondes franchissent cantine et capeline !
Les fleurs*7 offertes pour la joie féminine
Ne font plus « la une » des magazines !
Les gamines déjà accros aux phones
Le seront plus durant leur vie estudiantine !
La visiophonie,â, meublant les soirées enfantines,â,
Chasse, par diverses ondes mesquines,
Les comptines au profit des pires toxines*8
Que n’enlèveraient ni le scalpel ni l’érine !
Dès que l’effet des ondes culmine,
Les étamines se muent hélas en épines !
Les maladies bénignes devenant malignes,
Point de salut tant que, vers le trou, tout chemine !
Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 7 mars 2017
*Poème dédié aux femmes à l’occasion du 8 mars 2017. Voir les renvois dans le commentaire.
Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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