Au grand carrefour, on attend tous notre tour !
Les uns sont au moulin, les autres au four !
Au début, on naît sans préavis, sans détour,
Mais bien froids, on quitte ce monde de vautour !
Bébés, on met le nez dehors sans le savoir,
On vagit, a tue-tête, pour tout avoir,
Sans endurer les supplices du devoir,
Afin de mettre main basse sur le pouvoir.
Traités avec égards comme œufs dans couvoir,
Dorlotés dans le beau landau du présentoir,
Les bébés sont aux parents tout l’espoir
D un filament d’eux-mêmes a promouvoir.
Jeune, sexagénaire, nonagénaire, !
chacun un destin, un itinéraire
Inscrit dans un livre qui ne peut rien taire.
Aux bonnes œuvres bien s»r le bon salaire !
Hélas ! On fait souvent semblant de ne rien voir !
On anéantit tout en voulant tout avoir !
On se cache le visage devant miroir
coups de maquillage du matin au soir !
Moussa ETTALIBI, Dr Sci., Rabat le 18-10-2009
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