Comment organiser des activités conchylicoles respectueuses des milieux et des habitats naturels marins ? c’est dans ce contexte que le département de la Pêche maritime a décidé de réaliser une étude au niveau de la lagune de Oualidia.
Réalisée en trois phases par la société «Chanakya Corporation», l’objectif de cette étude est de faire un «diagnostic et un état des lieux des activités» pour sa première partie, pour ensuite passer a la «définition des aspects biologiques et cartographiques» et finir avec «l étude d’impact sur l’environnement». Selon l’étude, les installations ostréicoles dans l’eau occupent près de 16 ha, sans compter les aménagements des locaux administratifs et techniques sur les berges de la lagune. La production des parcs varie entre 15 et 120 tonnes d’huîtres, dont seulement deux parcs principaux réalisent des productions annuelles comprises entre 80 et 120 tonnes. Le potentiel total de production est estimé a 500 tonnes par an. Pour l’heure, la production des huîtres est destinée au marché local et national.
Globalement, le rapport conclut que les impacts potentiels, liés aux activités d’élevage des huîtres ainsi que des palourdes dans la lagune de Oualidia, sont négligeables. La dégradation du système lagunaire est plutôt reliée aux rejets domestiques dans la zone, qui connaît ces dernières années une augmentation des projets immobiliers et touristiques. Les activités agricoles ont également contribué a fragiliser la lagune.
Intérêt socioéconomique
Ce qu il faut savoir, c’est que cette région du Maroc’est considérée comme le plus ancien site exploité a des fins aquacoles marines. Les parcs ou fermes ostréicoles dans la lagune sont au nombre de 9, en plus d’une coopérative féminine de vénériculture (palourdes). La lagune de Oualidia est située sur la côte atlantique du Maroc, a environ 76 km au sud de la ville d’El Jadida. Elle s’étale sur une longueur de 7,5 km et une largeur de 0,5 km. Elle fait partie du complexe Sidi Moussa-Oualidia, qui constitue un site d’intérêt biologique et écologique littoral de première priorité dans le plan directeur des aires protégées du Maroc.
Ce même complexe constitue une zone humide d’importance internationale après sa désignation comme site Ramsar en 2005. Il présente aussi un intérêt socioéconomique important pour la population rurale riveraine, qui vit de la pêche artisanale, de l’agriculture et de l’extraction du sel.
Mohamed Ramdani
Les Echos