Parmi les oiseaux vivant aux abords de l’eau,
Tantôt plongeant, tantôt sortant la tête de l’eau,
Le bec jaune et rouge de la poule d’eau
Resplendit comme le fez sur un radeau.
Au printemps, piète toujours un bel oiseau.
Son plumage majestueusement beau
Et son bec se cognant contre le carreau
Mettraient le bec de quiconque dans l’eau.
Humblement, un tout petit passereau*,
Croyant peser autant qu un tonneau,
Craint de devenir un lourd fardeau
Pour son haut perchoir, un fragile roseau.
Fuyant buse et corbeau a l’obscur manteau,
Chaque oiseau se méfie du coteau,
De peur de devenir un vulgaire plumeau
Dépoussiérant murs et toit du préau.
Dans ce désarroi, l’hirondeau, le moineau,
Comme la huppe, le bécasseau, l’étourneau, ,
Trompent le juste-a-temps. Dès lors, le couteau
Du peintre fixe l’image sur un panneau.
Au fond de nous, se cache un petit oiseau.
Volant très haut, l’oiselet brandit un sceau.
Son ultime saut peut conduire au poteau
Ou au quitus pouvant desserrer l’étau.
*Borgnat ou roitelet ; Moineau ou friquet
Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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