Plage d’Eljadida…Hier et aujourd’hui

Louange a Allah ; que les éloges et la paix soient sur notre Maître, notre Prophète et bien-aimé le Messager d’Allah Sidna Mohammed.

Bonjour tout le monde, Ramadan Moubarak Saïd

Plage d’Eljadida Hier et aujourd hui

Tous les Jdidis natifs des années quarante, cinquante et même soixante, se rappellent bien de la discipline exemplaire dont faisaient preuve les estivants du moment, de l’état impeccable des cabines de notre magnifique plage, de son irréprochable propreté, de la disponibilité des douches et des robinets extérieurs ainsi que les WC pour hommes et pour femmes, constamment ouverts, dont l’accès au public était gratuit ; également, on relevait l’existence et la disponibilité d’un véritable terrain spécialement aménagé tantôt pour le volley-ball, tantôt pour le basket-ball, situé a proximité des vestiaires payants.

La location (jugée jadis un peu difficultueuse pour les familles lambdas) et la maintenance de ces cabines, étaient soigneusement assurées par un service ad hoc, composé d’un personnel qui faisait toujours preuve d’abnégation, dépendant d’une Municipalité du moment dirigée par des gens très sérieux, pleins de bonne volonté.

Grâce bien évidemment, a la gestion saine et rationnelle par la Municipalité d’antan de ces cabines, aux nombreux conseils salutaires affichés sur un grand tableau implanté a l’entrée de la plage, a la présence effective des agents de l’Autorité (Policiers a pieds, a cheval,etc), et ceux de la Protection Civile (Maîtres nageurs assurant une surveillance soutenue des nageurs, Préposés au nettoyage assurant une propreté permanente de la plage), que la splendeur de la plage de notre ville bien aimée, arrivait par moment a son summum.

Le passé de cette merveilleuse plage, est et reste toujours une affaire a forte valeur émotionnelle pour ceux qui sont Mazaganais d’âme.

Pour me dégourdir un peu les jambes, j ai effectuée une visite mi-juin 2013, marché le long de cette plage prisée par le ban et l’arrière-ban des estivants venus de toutes parts, pendant laquelle j ai constaté avec désolation et amertume, un état de lieu qui m a vraiment offusqué :

1-La plupart des portes des cabines défoncées, certaines même disparues, les murs et les plafonds plus ou moins détruits nécessitant une restauration urgente ;

2-Certaines cabines devenues des chiottes, dégagent une odeur nauséabonde ;

3-Les douches et les WC sont dans un état délabré, dépourvus de tout ce qui est sanitaire;

4-Le fait qu il n’y ait pas de gardiennage nocturne, l’absence d’une conscience et d’une discipline citoyennes notoirement et ostensiblement relevée chez une ribambelle de jeunes qui ne craignent ni Dieu-Tout-Puissant ni ses Sujets font que :

des bicyclettes, des motocyclettes, parfois des voitures, circulent en toute impunité sur des zones piétonnes devant les cabines, sans oublier de signaler par la même occasion, le brouhaha engendré le soir par des vendeurs noctambules ambulants mettant en vente des sandwichs et autres produits consommables, par certains jeunes désemparés et malintentionnés (Ch makria), qui ont la langue de serpent, qui prennent comme lieu de refuge le fameux ex-Hôtel Marhaba abandonné depuis belle lurette, devenu présentement un endroit lugubre, deviendra subséquemment un champ de ruine et un lieu mal famé si le statu quo est maintenu.

5-L action louable de l’OCP que tout un chacun apprécie amplement, consiste a la remise a niveau (que nous espérons subjugue et pérenne) de notre magnifique plage, qui ne doit en aucun cas défigurer l’originalité de cette dernière :

Les travaux de construction et de réaménagement créant ainsi un désordre a tous azimuts, avancent cahin-caha pour ne pas dire a la cadence de la «tortue », a l’approche de la période estivale, inopportune pour les nombreux estivants fuyant la canicule ; inéluctablement attirés et charmés par la splendeur de l’étendue du littoral d’Eljadida, la bonté et la générosité de ses habitants.

A mon opinion, l’OCP leader incontesté de l’Industrie Marocaine, véritable locomotive de l’économie Marocaine, qui donne gracieusement de l’argent ( argent du Peuple) pour des œuvres a caractère social, doit nécessairement «prendre le taureau par les cornes» en imposant un planning, un suivi et un contrôle stricts des réalisations des travaux en cours a la plage, et ce en vue de les activer, écarter sans état d’âme les brebis galeuses dans ces chantiers, ainsi que les fonctionnaires qui ont fait ou font preuve de mauvaise gouvernance, et par voie de conséquence éviter que cette remise a niveau ne dure point une éternité comme c’est le cas malheureusement de nombreux projets de l’Etat.

De grâce, pensons un peu a nos concitoyens fuyant la canicule, arrivant de Sidi Bennour de, Khmiss Zmamra, Marrakech, Beni-Mellal et d’ailleurs pour se rafraîchir a la plage d’Eljadida !

Elmoatafa ABDOUSS
Eljadida .com

Auteur/autrice