La grève générale du 21 mai 2008 lancée par la CDT a-telle vraiment réussie ? A-t-elle échoué ? Est-ce qu il suffit de répondre par oui ou par non pour vraiment savoir ? De même, si on avançait un chiffre quelconque sur le taux de participation des grévistes ? Et dans quel secteur ou administration et/ou dans quelle ville ? Les réponses fusent, vacillantes, et les différents protagonistes en demeurent inconsolables.
Certaines sources officielles minorisent l’effet de cette journée pas comme les autres et se permettent de donner le chiffre insignifiant de 5 a 7 %. Noubir AMAOUI déclarait la veille que ce n’est pas le taux de participation qui l’intéressait, c’est beaucoup plus « le message ». Où il a senti venir ? Une façon a lui de relativiser l’issue incertaine de la manifestation. d’ailleurs certains cédétistes eux, se complaisent dans un triomphalisme exagéré et parlent sans vergogne de 95 % !!?
En vérité, la réalité est complexe. Essayons de situer le problème, en partant du constat, de l’événementiel, du vécu, tout en nous positionnant a l’échelle d’un pays. La grande vadrouille tant attendue n’a pas eu lieu et le spectacle change de physionomie d’une ville a l’autre. Ce matin du jeudi 22 mai 2008, un de mes collègues a la Banque Populaire d’El Jadida, a reçu un Fax émanant de Tanger, dont le contenu est discutable : le communiqué s’enorgueillit de la réussite fulgurante de la grève au sein de la Banque Populaire. Pour vous donner une idée sur les chiffres de la Banque Populaire El Jadida-Safi, on parle d’un faible taux de grévistes (environ 40%), nonobstant le nombre exact des nouvelles recrues qui ne sont pas habilités a exercer ce droit « constitutionnel », et sans parler de ceux qui étaient en congé ou du personnel du Siège et celui des agences fermées et celles ouvertes, du pourcentage du personnel syndiqué etc
En tout cas les agents affiliés a l’UMT qui représentent environ une centaine ont regagné leurs postes de travail, que ce soit dans les bureaux du siège ou dans les agences. Ces derniers n’étaient pas convaincus de la nécessité d’une telle grève, les camarades de la centrale syndicale a Casablanca n’ayant pas encore eu l’occasion de présenter au nouveau PDG de l’institution Mr BENCHAABOUNE, une quelconque doléance ou revendication. La solidarité elle, avec Noubir AMAOUI et ses visées justes a l’échelle du petit peuple, était présente seulement dans l’esprit et dans le cœur !!!
BOUBIYA TARIK (Cadre la Banque Populaire El Jadida-Safi)
Eljadida.com