La galerie Chaïbia a eu un mois de Mars particulièrement animé. Dès le 1er mars, elle a abrité une superbe exposition d’une vingtaine de peintres doukkalis ; le 6 mars, se sont tenues les journées d’études sur le patrimoine de la Cité portugaise, et le 25 mars, l’ouverture du colloque sur Abdelkébir Khatibi, encadré d’une nouvelle exposition de peintres .
Beaucoup de monde a chaque séance officielle ; mais peu de monde, par la suite, pour contempler les œuvres des peintres qui illuminent la culture doukkalieJ ai donc pu promener mon appareil photo devant chaque toile, sans avoir a importuner des visiteurs qui auraient voulu méditer devant l’une ou l’autre d’entre elles.
Dans la galerie de portraits que nous avons inaugurée le 13 février dernier , ( sous le titre générique « Portraits d’Artistes », a feuilleter dans les archives de ce site www.eljadida.com ) nous avons déja exposé les œuvres du peintre Zoubir que l’artiste nous a présentées dans son propre atelier , a la Cité portugaise . En même temps , dans l’interview qu il nous a accordée pour l’occasion, il nous a expliqué son art de peindre.Jusqu a ce jour, 1er avril 2008,soit a peine un peu plus d’un mois après son inauguration, l’atelier de Zoubir a reçu près de 460 visiteurs.c’est un bon score. Quel peintre, dans une ville de moyenne importance comme El Jadida, pourrait bénéficier d’un tel public, même dans la galerie la plus prestigieuse ? Et nous sommes fiers de contribuer ainsi, par cette initiative, a une meilleure connaissance de la culture doukkalie .c’est, je crois, une façon originale de visiter les expo. Certes, on n’a pas devant soi la toile du maîtreMais notre siècle, avec sa télévision, avec sa radio, nous a accoutumés a dépasser l’écran : Le journaliste qui présente le journal est notre invité, le soir, au moment du repas. Il entre chez nous et nous sommes heureux de le voir et de l’entendre et de dîner en sa compagnie. Comme les actrices et les acteurs de cinéma qui accompagnent nos soirées ; on les connaîtCertaines personnes en tombent même amoureuses ! La virtualité et la réalité ont de plus en plus des frontières très fines.c’est notre siècle qui le veut ! Il doit en être de même pour les peintres. A défaut de pouvoir me rendre a la galerie, c’est le peintre qui vient chez moi ; il installe son tableau non plus sur un chevalet ou sur une cimaise, mais sur mon écran, et la, je peux le contempler a ma guise, l’agrandir, le rapprocher .Le spectacle est différent, certes, mais l’émotion peut être la même.
c’est cette émotion que je veux vous faire partager aujourd hui en vous présentant les peintures qui ont été exposées a la galerie Chaibia, durant tout ce mois de marsUne façon de prolonger l’évènement, a l’infini dans le temps, puisqu Internet n’a plus de limitesDans six mois, dans un an, si l’idée vous prend de revisiter la galerie, un simple clic vous suffira, sans ticket d’entrée ! Vous pourrez en outre apprécier les vo»tes tricentenaires de ce que furent les greniers et les magasins des soldats portugais durant leur présence a Mazagan, entre 1540 et 1769Vous apprécierez aussi l’art raffiné avec lequel la Direction de la Culture d’El Jadida et celle de l’Alliance Franco-Marocaine ont su mettre en relief ces toiles, avec des ombres et des éclairs,dans des espaces particuliers. c’est cela que j ai tenté de restituer, afin que le plus grand nombre d’entre nous puissions ainsi nous joindre aux officiels qui ont inauguré, dans une bousculade certes sympathique, ces grands évènements culturels qui ont marqué les prémices du printemps dans les doukkala.
Nous verrons ainsi, dans la galerie de photos accolée a ce texte, diverses œuvres des peintres suivants :Ahlam Lemseffer, Balili Ahmed, Ben Jakan Salah, Bouragba Omar,Bourkia Hassan, Dibaji Abdellah, El Azhar Abdelkrim, El Houssin Tallal, El Miloudi Hassin, Labiad Miloud, Lagbouri Fatna, Lemseffer Lahbib, Hamidi Mohamed, Mellak Abdelhay, Mghaga Meki, Ouerdane Abderrahmane, Rabi Adil, Rahoul Abderrahmane, Seffaj Saad, Zoubir Najeb.
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, vous pourrez découvrir la galerie Chaibia, sous ses quatre côtés, avec juste pour deux clics supplémentaires, une vue de la rue, au centre de la Cité portugaise, qui mène a cette galerie et sa porte d’entrée.Des sites historiques, datés des XVème et XVIème siècle.
Dans les semaines qui viennent, nous ferons plus ample connaissance avec chacun de ces peintres qui font honneur aux couleurs printanières des doukkala… En préambule, je vous convie a une « visite cliquée » de la galerie Chaibia.
Michel Amengual
Eljadida.com