Pour le Savoir

D un pied-a-terre coupé de l’univers,
Un terroir a l’envers, je contemplais la mer.
Mes yeux restaient grandement ouverts,
Les réverbères éclairant a revers.

Entre les jeux d’équipes a découvert
Et les études longues, dures comme fer,
J ai opté pour les secondes pour y voir clair.
L’étang du savoir m a noyé os et chair.

Bien s»r, le train de vie était trop précaire.
Il fallait co»te que co»te changer d’aire,
Vivre ailleurs, être libre comme l’air
Et s’imprégner de connaissances hors pair.

Dans la foulée, j ai migré de port en port.
Cela ne m a point évité de frôler la mort.
Dans mes pérégrinations pour le savoir,
Je vidais mon amertume dans un tiroir.

On a beau faire un nœud a son mouchoir,
Analyser des milliers d’essais et devoir
Trouver, le premier, ce qu on doit savoir, pouvoir,
Sont les réels défis pour sortir du trou noir.

Avec la bonne volonté et l’espoir,
Un jour, de reconquérir mon fameux terroir,
Je b»chais, alors qu il faisait encore noir,
Et vidais le laboratoire tard le soir.

Aujourd hui, je dévoile mon aventure
D étudiant puis de chercheur sans doublure.
C était une épreuve de force, dure
Mais très pure, sans aucune forfaiture.

La noblesse de l’info est dans sa mouture
Et celle de l’homme dans son envergure.
Peu importe les couleurs, sans la stature
De l’œuvre, il n’y aurait point de carrure.

Le refuge dans le Savoir et ses mystères,
Même s’il n’emplit pas les poches, rassure
Hélas, au prix d’ineffaçables usures
Dont le murmure fracasse des toitures !

Moussa ETTALIBI, Dr Sci., Rabat le 26 mars 2010

M. Ettalibi, Dr Sci.
Eljadida.com

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