Juste après l’élucidation du meurtre du chef de détention de la prison locale de Safi, la province d’El Jadida a vécu jeudi un syndrome particulier. l’auteur présumé et le modus opérandi diffèrent totalement cette fois-ci. Il s’agit en effet de l’histoire d’un malade mental dont les circonstances et le portrait en firent soudain un « terroriste dangereux et activement recherché par tous les services de sécurité du royaume ».
Il s’agit du nommé Othman, un quadragénaire, cheveux hirsutes, coiffure Rasta et qui vivait seul depuis une quinzaine d’années dans une grotte. Un gîte rocheux, situé a quelques kilomètres entre Gharbiya et Oualidia.
Il a suffi de découvrir chez le suspect d’une quantité d’urée (33%), du souffre et du gaz (ingrédients pouvant permettre la fabrication d’une bombe artisanale), pour que la nouvelle inquiète plus d’un et se répandit comme une traînée de poudre dans toute la région. Une certaine presse s’est vite empressée d’en faire un scoop. Informés, les autorités locale et provinciale, la Gendarmerie et la DST, se sont vite amenés sur les lieux, pour le constat des faits.
La psychose qui commençait a s’installer au sein de la population, s’est alors vite dissipée. l’interrogatoire et le pointage de l’identité du nommé Othmane, firent conclure a une « tempête dans un verre d’eau ».
Othmane visiblement dérangé devait, tant bien que mal, expliquer aux gendarmes qu il avait acheté l’urée pour « guérir le problème des champignons dont il souffre dans ses parties sensibles ». Le gaz lui, servait de moyen « pour se procurer du feu, et cuisiner ».
« Bref, un malade mental fini, qui vit depuis une quinzaine d’années a Gharbiya », confirma plus tard son frère, l’unique proche qui lui restait de la famille. Il a vite été libéré par la gendarmerie pour être confié a un établissement psychiatrique de la région.
Mohamed LOKHNATI
L’Opinion
