La Conscience se plaint des actes entrepris.
La conscience se plaint des âmes asservies
En faveur d’un d’é s’i r inassouvi ,
De l’étrange indifférence progressive
Que d’ores et déja plus rien ne motive.
Que de gestes insensés ! Que d’efforts vains !
Egoïsme ingrat, cruel, inhumain !
Le cœur pleure l’amertume d’actes fortuits :
Des coups d’épée dans l’eau, actes gratuits !
Quand finira ce feuilleton tragique,
Dont les acteurs ivres, fous, fanatiques,
Sans cesse parmi nous, sèment la panique ?!
On se tue pour des futilités
Sans cause, au gré d’hommes sans cœur.
Nos cœurs et âmes sont en pleurs
A voir toutes ces absurdités.
Tolérer toutes ces bavures
Serait en principe amoral .
Et par obligation morale,
S imposent de sévères mesures .
Que de maux ! Que de vices
Annoncent l’Apocalypse !
Que d’œuvres, que d’efforts
A raison ou a tort !
Quel émoi ! Quel remords !
Quelle destinée ! Quel sort !
Le monde est englouti
Dans une vase abrutie
Que seule la Foi savante
En reste la clé garante.
(RIFKI MOHAMED — 12/5/1996)