Prise de conscience (suite)

Eclairé d’une lueur fictive ,
Je m évade de ce monde fou
Au paradis des voix plaintives .
Je fonds dans le flot des airs doux :
Voyage étrange ! Extase furtive !

Délectant un bonheur de toutes couleurs perçu ,
Je m abrite sous le toit des idées perdues .
Paré de multiples atouts et icônes fictifs ,
Je me noie dans les ténèbres d’un passé hâtif .

Je rame dans l’obscur univers des énigmes,
A la recherche du salut dans les maximes.

J ai tout lu ; j ai tout exploré.
Tout me convainc qu en vérité,
Nous avons tous un mal commun,
Que souffrance est notre destin.

Alerté, j ai commencé
A fouiller dans les pensées,
Avec l’espoir d’une issue ,
Avec l’espoir d’un salut .

Mon moi trahi par les apparences,
Jouant ses airs hors de la cadence,
Selon ses caprices et ses désirs,
A moi-même ne cesse de mentir.

Tant que dure l’émoi ,
Bois et arrose-moi ,
Sur les ruines d’un espoir
Furtif , de rêves bâti.
Destinée abrutie !
Ou infâme cauchemar ?!

Tout n’est que mirage !
Tout n’est que langage !
Tout ce qui luit
N est que vernis.

Tout est fictif,
Tout est hâtif.
Tout ce qu on dit
N est vrai avis.

La vie n’est a mes yeux
Qu un passage épineux,
Qu une vie illusoire.
Seuls les actes sont espoir .

Tout notre souci dans la vie
Est un désir inassouvi
Usant de toutes les voies
Pour satisfaire notre moi,

Le sort de l’homme est ainsi fait :
Caprices et vœux illimités,
Au dépens de tant de valeurs
Omises par gré ou erreur.

c’est une loi humaine innée
Prédominant tout un chacun.
Que dire quant a notre destin
Pour approcher la vérité ?!

Tous les hommes, ainsi concernés,
Doivent se faire par eux leur bonheur,
Par le savoir, sans vanité,
Loin de nuire aux grandes valeurs.

Notre souci n’est qu égoïsme .
Peu importe pour nous l’altruisme !
Mais nul n’est censé refuser
Le droit a ces peuples lésés.

Combien alors d’âmes sévissent,
Privées de tout droit, elles subissent.
Sous le joug du colon, sans terre,
Elles meurent de faim ou de guerres.

A quand la fin de leur supplice ?
Quand cesseront ces préjudices ?

Valeurs ! Où êtes-vous ? Venez a mon secours !
La science ne m a donné que l’arme et le velours !
Le cœur avoue: «L issue est en vous, chères valeurs !».
L’Humanité jure qu en vous, est tout son bonheur !

RIFKI Mohamed

Auteur/autrice