C’est le mois de Septembre, les touristes ont repris les routes, les vendeurs saisonniers ont déserté la ville et les jeunes Jdidis se retrouvent entre eux pour une autre entrée de vacances.
Ah comme j’aimais ce mois de Septembre!.Ma mère me tenait affectueusement la main pour aller acheter les fournitures scolaires de la Librairie “AlAmal”, les vêtements d’une boutique du Bv Hassan2 et une nouvelle trousse de toilette chez “El madani”.
l’année scolaire commence bien.Je retrouve mes copains de l’école, tous avec un joli bronzage, tous avec des histoires, anecdotes et petits
mensonges a raconter.
Notre activité parascolaire était principalement le foot.Certains se permettaient un abonement annuel au club Tennis de Parc Spini, au club d’équitation ou a la piscine couverte.
Culturellement, C’était dar chabab el breija où j’allais de temps en temps voir des spectacles souvent improvisés ou des ateliers de peinture et de dessin.
Aussi, l’alliance Franco-Marocaine était pour moi le seul refuge pour la lecture.Une passion que je tenais a cacher telle une maîtresse envoutante.
Le samedi, on sortait avec nos 5 dh généreusement distribuées par notre père.De derb ghalef, on prenait la rue de France regagnant ainsi tahouna et le souk.Une fois avoir pris un bol de raib au jus chez Tounssi, on était déja a “Mdina”.
Mdina C’est le centre de ville populaire, abritant commerces et petites boutiques de fortunes.C’est aussi la où les jeunots et jeunettes se parlent des yeux,les coeurs papillonnent et des couples se forment.Mais la dicrétion était de rigueur.
Comme tout vrai Jdidi, j’avais certainement de de la famille a Sidi Daoui.Les miens étaientt a Rjila.Dans ce deux quartiers, je jouais au petit jardin de place Moulay el Hassan, j’achetais des bonbons et des gaufrettes chez l’épicier Mohamad ou Ba Brék.
Aussi j’allais au Hamam ben driss avec mon père et au café Fikhra avec mon grand-père.j’aimais aussi aller taper a la porte de notre dernière voisine juive pour qu’elle m’offre un de ses délicieux gâteaux.
A place moulay el Hassan et a chaque aid el Mawlid, il y avait une troupe de Aissaoua qui tournait autour de la place et qui offrait une séance de
transe collective.
l’été s’approche, la chaleur bat son plein et les institutrices se montrent flémardes.On est donc sensé rédiger des textes pour exposer notre programme de voyage. Un voyage que nous ne concrétiseront pas.Du moins pour la majorité d’entre nous.
C’est donc le quartier, la plage et les courses de Hicham el Guerrouj qui étaientt ma seule distraction en attendant l’arrivée de mes cousins de l’étranger.
MLA
Eljadida.com