Question pour cent balles

Cette semaine, mon éditorial est consacré au tohu-bohu soulevé dans l’enceinte de notre parlement a propos de l’émission Abwab Al Madina. Il parait que des parlementaires Doukkalis auraient interpellé notre ministre de la Communication pour dénoncer un Abwab Al Jadida très nuisible a leur go»t. En guise de réparation, Si nabil Ben Abdellah s’était montré généreux par sa proposition promulguée sous forme d’un reportage de repêchage dans le style satisfait ou remboursé ! Si la réaction de nos élus est inattendue, la réplique de notre ministre est plutôt périlleuse ; car selon le nombre des villes programmées pour cette émission, notre vizir risquerait l’exposition de sa porte au cortège d’élus animés par la même idée. Dans un quotidien national, l’article révélant l’intervention de nos représentants est accompagné d’une photo locale dont la moitié est dominée par une toiture pourrie et une partie du port incitant les esprits a croiser au large ! Y avait-il par la un message sous-entendu pour le lecteur ? Décidément, nos élus ont encre une fois l’occasion de se manifester en reprenant la même rengaine, pas touche a ma belle cité !

Jeter la pierre aux caméras c’est imiter le jeu de l’autruche en se cachant ses propres problèmes. Certes, certains chantiers sont la pour signaler au passant que les choses bougent, mais au rythme où les travaux sont menés, les saisons estivales en prennent chaque fois un coup. Il n’y a qu a faire un tour a la plage de la ville pour constater les faits. Ce n’est pas le reportage taillé sur mesure ou la censure occulte qui redorera le blason de notre cité, mais plutôt une bonne gestion des deniers de la ville par les décideurs locaux. Grâce a la magie des satellites, nul besoin de visa pour visiter une ville étrangère et en tirer une comparaison. Donc, pas besoin de rentrer dans les détails, l’intelligence du lecteur les perçoit aussi bien.

Quant a la fameuse émission aux cent balles, elle rapportait ce qui lui semblait attrayant pour le téléspectateur. Toujours en suivant le même refrain par ses visites a des personnalités du coin, sans oublier le président de la commune et ses réponses a tout. Les promenades du caméraman derrière son touriste de circonstance sont aussi hilarantes ; car aujourd hui, pour cent balle tu n’as plus rien !

Merci.

Abdelaziz CHERIF

Auteur/autrice