Combien de femmes, on dirait, sortant de chai,
Combien de femmes ployées sous leur faix,
Combien de femmes privées de paie
Sont brisées même en temps de paix ?
Combien de femmes, pour déclamer leur lai
Mélancolique, se mettent en retrait ?
Combien sont-elles qui ne manquent pas d’attrait ?
Mais hélas ! Elles n’ont plus droit au panais !
S il est facile d’utiliser le balai
Et encore plus de liquider sans délai,
Il est difficile de camoufler le fait.
Alors, faites parler votre cœur s’il vous plaît
Quand l’âge est pris pour un forfait
Et quand on n’a plus droit au tôt-fait,
Désormais quiconque est vu de biais.
Qui aura l’audace de dire : « Ouais ! Jamais ! ».
A force de glaner tant et tant de balais,
Le beau s’éclipse au profit du laid.
Ainsi va la vie de relais en relais
Et les vides sont comblés par des remblais !
Hélas ! Les temps sont durs et mauvais !
Quand le rêve disparaît pour de vrai,
N importe quel support offrirait
Ses crochets au harem qui se tait.
Cette ode a blanchi sous le harnais.
De son marais émane l’odeur de lait.
De grâce méditez-la si elle vous plaît !
Peut-être elle vous inspirera, qui sait ?
Moussa Ettalibi, Dr Sci., Rabat le 06-01-2011
Moussa Ettalibi, Dr Sci.
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