Depuis les deux dernières décennies du XX ème siècle, le monde a connu une évolution si rapide que les périodes des notables transformations sont singulièrement raccourcies et que les hommes ne se contentent plus de tradition évolutive.
Le football, a l’instar des autres sports a connu lui aussi d’énormes progrès en matière de gestion administrative, logistique, physique, médicale, psychologique, tactique mais il est malheureusement tombé dans l’erreur de privilégier les enjeux financiers au dépens du beau spectacle et du patrimoine technique qui sont l’essence même de tout jeu : la préférence du résultat a tout prix et la peur de perdre s’installent donc pour faire écran a une évolution saine et équilibrée animée du souci technique et du plaisir de produire le beau spectacle d’antan.
Le football actuel souffre ainsi de l’absence de technicien, de l’absence de grands talents en comparaison avec un passé non lointain où l’on trouvait des talents partout, dans les écoles, les universités, les différents clubs, les terrains vagues, les rues , etc
I – Démarches déja entreprises pour une efficacité et un spectacle meilleurs.
Certes, on a cherché par différents moyens a favoriser l’efficacité offensive par un ensemble de modifications au niveau des règles du jeu (carton rouge pour sanctionner les tacles agressifs faits par derrière et contre le dernier défenseur qui commet une faute contre un attaquant; les cartons jaunes pour les simples agressivités et l’anti-jeu ).Cependant, l’impact de ces démarches reste très faible devant la solidité et la cohésion des systèmes défensifs intraitables : défense de zone avec pressing défensif, défense anticipée, haut pressing, l’option offensive avec le bloc équipe qui monte contraignant l’adversaire a reculer dans son camp ce qui exclut absolument l’hypothèse qu un tel système défensif de ce type soit faillible ou menacé, sauf face a une équipe dotée de grands techniciens capables de faire la différence sur des tentatives individuelles ou des balles arrêtées.
« Une nouvelle solution tactique. »
Dans le football moderne pratiqué de nos jours, en l’occurrence le football total, tous les coachs optent en priorité pour l’occupation du milieu du terrain — (soit avec le 4-5-1 ou le 4-4-2 défensifs ; ou le 4-4-2 en losange ou diamant , le 3-5-2 offensifs et leurs variantes selon les situations, mais qui sont tous animés presque de la même manière) — comme stratégie sécurisante offrant une série d’avantages stratégiques présumés tels qu une défense anticipée, le haut pressing, la possibilité d’une récupération relativement aisée, l’avantage d’un rapport supérieur de conservation de balle, tout en minimisant les possibilités de l’adversaire ce qui est censé favoriser généralement un vrai avantage tactique a l’équipe qui réussirait le mieux a profiter de ses potentialités techniques.. Cependant, avec ces mêmes tactiques adoptées d’une manière un peu stéréotypée, par presque tous les coachs, et en l’absence de vrais talents capables de faire la différence, on assiste a un football qui devient de plus en plus monotone et ennuyant, puisque lu d’avance, un jeu basé plus particulièrement sur des affrontements et duels physiques comme seuls aspects esthétiques de ce football souffrant de l’inefficacité et de l’absence du beau spectacle.
Devant un adversaire qui occupe le terrain en fermant tous les couloirs et en attendant l’opportunité d’un éventuel contre rapide ou un faux pas de l’adversaire, on réussit très rarement, et d’une manière trop laborieuse a le tromper avec ces combinaisons tactiques stéréotypées (Tous les chiffres statistiques confirment cette constatation).
Selon mon expérience sur le terrain et une étude que j ai expérimentée au niveau de diverses catégories de jeunes et clubs amateurs, consolidée par des statistiques que j ai faites durant plus de 30 années a partir d’un ensemble de matches internationaux (clubs professionnels et amateurs, équipes nationales tous pays confondus), il ressort que les bons résultats et les meilleures prestations sont généralement l’effet d’un jeu tactique simple choisi selon une option purement offensive.
Mais un truc très simple – qui fait la différence quelle que soit l’organisation tactique choisie : « le type d’animation du système »
Ainsi selon cette étude, l’animation des systèmes dits « offensifs » qui s’avère la plus pertinente et la plus efficace demeure comme par le passé, celle faite avec « une progression qui va de l’avant, qui cherche constamment de la profondeur, c’est-a-dire une orientation du jeu vers le but adverse qui connote bel et bien l’option pour le jeu offensif ».
« l’ANIMATION EN VERTICALE » ou « verticalisation du jeu ».
Mohamed RIFKI (Al Machriki)
Eljadida.com