Non seulement celui-ci revient aujourd hui au galop, mais il se développe de manière a mordre sur les trottoirs et les chaussées dans les principales artères de la ville et certaines rues étroites. A cet égard, des artères, des places et le centre-ville présentent non seulement des difficultés aux automobilistes pour circuler, mais également aux passants.
Ces derniers sont obligés de slalomer souvent entre les étals des marchandises, des tables et des chaises proposées sur le trottoir a la curiosité de potentiels clients. Gare a celui qui piétinerait sur un quelconque objet étalé a même la chaussée. Celui-ci sera exposé a toutes sortes d’injures. La situation est on ne peut plus grave malgré les protestations des commerçants. Et comme si cette occupation irresponsable de la chaussée ne suffisait pas, les cafetiers ont cru bon de s’installer le long des trottoirs tant a l’intérieur des quartiers de la ville que sur les grands axes et boulevards. Quoi qu il en soit, ce commerce informel et cette occupation illégale des trottoirs ont favorisé la prolifération de toutes sortes de comportements indécents.
“Nous sommes tous conscients que ces marchands ambulants et ces « ferracha », qui sont généralement des jeunes, n’ont pas eu d’autres alternatives que de pratiquer cette activité pour faire face au chômage et survivre. Ils sont une catégorie sociale qui a le droit de vivre décemment. Mais cela ne veut pas dire qu il ne faut pas prendre les mesures nécessaires pour solutionner pertinemment ce problème épineux”, avance un citoyen. Mais en fait, ces commerçants ont-ils obtenu des autorisations de l’autorité administrative? Autorisation ou pas, l’étalage ne peut occuper toute la largeur du trottoir. Le non respect de cette règle occasionne de graves désagréments relatifs a la circulation piétonne et crée un véritable préjudice a l’égard des commerçants qui respectent les réglementations.
Et ces “mécaniciens” qui travaillent sur les trottoirs et salissent tout l’environnement? Le conseil municipal a-t-il conscience du mal qu ils font aux autres. “Nous comprenons que les habitants de tel ou tel quartier aiment bien voir se développer les commerces de proximité et nous sommes les premiers a supporter toute initiative allant dans le sens de l’animation des quartiers. Mais personne n’accepte les agissements incongrus et les dépassements du commerce informel et qui entravent, d’une manière large, les déplacements dans les quartiers”, indique un citoyen.
c’est pourquoi il faut imposer des règles très rigoureuses et très sévères d’étalage pour libérer ces trottoirs squattés par les boutiquiers, les mécaniciens, les « ferracha » et les cafetiers qui se croient au- dessus de la loi. Il est donc temps de trouver des solutions adéquates et d’appliquer la loi si on veut soigner la qualité de vie a El Jadida.
Circulation infernale
Il est très difficile pour le piéton et pour l’automobiliste de circuler dans les principales artères du centre-ville entre 10h et 15h et entre 19h et minuit. Un petit commerce florissant s’y est développé. Vendeurs de Cd et DVD, vêtements, chaussures, livres, parfums et huiles bénies, des» Nekkachates», des restaurateurs, des cafetiers, des gargotiers et autres gérants de call box ont pris d’assaut presque toutes les zones de la ville. Ainsi, la grande fréquentation de ces zones y a créé une atmosphère parfois invivable.
Des voleurs a la tire s’en sont mêlés. Il ne passe pas un jour sans qu un homme ou une femme ne se fasse dépouiller de son portefeuille ou de son téléphone portable par des jeunes délinquants fondus dans la foule. Cette ambiance infernale n’est pas du go»t des J didis qui veulent qu on embellisse leur cité comme au bon vieux temps où El Jadida a été vraiment la Deauville Marocaine. La conséquence de ce désordre est que tous les vendeurs ont tendance a vider les enceintes de leurs magasins pour avoir une place sur le trottoir ou la chaussée. Par conséquent, ce sont les pauvres policiers et les agents des forces auxiliaires qui souffrent le martyr !
Abdelmajid Nejdi
LE MATIN