Dès les premières heures de chaque matinée c’est la pêche aux ordures de la ville. Tenant compte des exigences environnementales grandissantes, la Segedema du groupe Pizzorno et depuis qu il a pris en charge la gestion déléguée des ordures solides de la ville de Si Bennour, a mobilisé des moyens de travail au niveau de la réputation qu on lui reconnaît.
Pour M. Lotfi responsable du site de Sidi Bennour, « c’est une obligation que l’on doit aux habitants. Tous les matins, nous ramassons entre 55 tonnes de déchets par jour et nous assurons deux camions pour la repasse. Mieux encore, nous nous occupons a titre gratuit de la collecte d’ordures 3 fois par jour du Douar Al Karia qui vient d’intégrer le périmètre urbain de la ville de Sidi Bennour. l’objectif est que la population puisse se sentir bien et vivre en harmonie totale avec un environnement sain. Il est parfois certes pas facile, surtout les jours du souk hebdomadaire où les charrettes laissent beaucoup de saletés derrière leur passage, mais grâce a la mobilisation de nos moyen humain et matériel, on s’en sort toujours très bien ».
En effet les déchets et la bouse d’animaux constituent une grande corvée pour les ouvriers. Ces derniers devaient se déployer d’arrache-pied pour venir a bout de ces tonnes de déchets entassés. l’utilisation de véhicules de levage, de remorques et de niveleuses s’est avérée nécessaire pour débarrasser le souk de ces immondices. Des carcasses de vaches, de moutons et de chiens pourrissaient dans le voisinage des abattoirs. Les ouvriers sont dotés de masques pour se protéger contre les odeurs nauséabondes et les risques de maladie. Le ramassage des sacs en plastique est également une autre paire de manches, un travail des plus fastidieux pour les ouvriers.
Côté social du personnel de la Segedema, les ouvriers ne se plaignent pas. Bénéficiant de primes, pour les heures supplémentaires et disposant de couvertures sociales, ils même content de leur condition de travail.
Rappelons que le secteur de l’assainissement solide a été délégué grâce a la médiation des autorités provinciales pour un montant de 10,8 millions de DH par an. Segedema avait depuis recruté une cinquantaine d’ouvriers et procédé a des investissements pour l’achat d’un matériel plus adapté. La société a ainsi acquis une benne tasseuse de 12 m3, 100 conteneurs, des brouettes et corbeilles a papier. Les ouvriers ont aussi eu des tenues de travail et de sécurité (gilets, imperméables, gants et bottes).
A signaler aussi que Segedema vient aussi de prendre en charge Azemmour. Le marché, estimé au début a 2,5 millions de DH, sera réévalué pour atteindre au terme de 7 ans 3,4 millions de DH. Segedema compte mettre le paquet pour redresser la situation dans le domaine de la propreté dans cette cité séculaire. Cette dernière, proche de la future station balnéaire Mazagan, est appelée a devenir a grande vocation touristique grâce a ses abords et son ancienne Médina.
Mohamed LOKHNATI
Eljadida.com