Trois filles m appelaient souvent
Sur une falaise aplomb
Jetant sur une mer douce.
Tout innocent et sans malice
Je jouais le compagnon naïf
Dans un univers bien fictif.
Sous la menace du temps qui passe.
Tout abonde : sourires, chants, caresses
Puis vient le tour du massage
Scène usuelle dans une plage.
Un vif plaisir qui me hantait,
Des illusions me tourmentaient
Nul ne pouvait m en libérer,
Rien ne pouvait m en séparer
Une jouissance inconnue alors
D un adolescent des abords.
Au loin, des estivants contemplaient :
Scène imprévisible d’amants enflammés :
Contraste frappant en ce milieu !
A mon passage près d’eux,
Ils étaient tout sourire.
A mon retour, affectés de rancœur,
Ils lançaient un regard moqueur !
La jalousie émane de toutes couleurs !
Confondant bon sens et pudeur !
«Comment a cet âge, un tel gamin
Peut-il alors jouir de tels festins?! »
Comédie, rêve ou un vrai conte ?!
Telle était l’énigme constante.
Ainsi chaque vacance estivale
Se répétait notre festival
Sous les yeux d’autres oisifs
Jusqu alors admiratifs.
Hélas ! Il ne reste plus
Que ce tableau vespéral !
Devant toute plainte morale
Que ce paysage exclut !
RIFKI Mohamed