Louange a Allah ; que les éloges et la paix soient sur notre Maître, notre Prophète et bien-aimé le Messager d’Allah Sidna Mohammed Salamo Allahi Alaeh.
Bonjour tout le monde !
Souvenirs ineffaçables : 2è partie et fin
Le fait de conserver jalousement la mémoire du passé de notre splendide ville, ça doit inéluctablement faire plaisir a tous les Jdidis qui aiment éperdument leur ville natale.
5-/Sur le plan éducation religieuse :
Malgré que la plupart de nos parents n’ont pas eu la chance de fréquenter l’école comme nous, leur intelligence contrebalançaient le manque de leur culture. Certains parmi eux étaient quand même d’une omniscience et d’une dévotion qui étonnaient plus d’un. Véritables chantres et nationalistes de surcroit, ils étaient attachés mordicus a la conservation de nos traditions et nos mœurs ancestrales, au respect inconditionnel de notre religion l’Islam. Ils oeuvraient inlassablement pour la création des « Zaouiya » (club des Fqih), la propagation de l’apprentissage du Coran Vénéré a leur progéniture en multipliant ainsi, l’implatation des écoles coraniques dans les quartiers (on en comptait pas moins d’une quarantaine de Jamaê dans tout Mazagan).
Il va sans dire que ces écoles constituaient a cette époque, un passage obligé pour tous les enfants scolarisés, et un complément incontournable pour les écoliers notamment du « primaire », qui avaient des enseignants de l’Arabe, des Marocains rigoureux mais sévères, érudits en sciences de la religion, portant traditionnellement des « Tarbouch », « Djellaba » et « Babouches ».
6-/Sur le plan cinématographique :
Orson Welles (1915-1985), acteur et réalisateur Américain de grand renom, qui idolâtrait le dramaturge de génie et poète Anglais William Shakspeare, a visité Mazagan en 1950 pour quelques prises de vues a la Cité portugaise (Borj défiguré, après avoir un peu perdu de son originalité suite a une restauration hâtive, dont les responsables se sont retranchés dans un mutisme qui ne s’explique ni publiquement ni autrement, de peur possiblement d’être rouge de confusion; lieu prisé de pochards Mazaganais souvent en goguette et pleins d’entrain), lors du tournage de quelques séquences au Maroc, et a Mazagan en particulier de son film intitulé « Othello ou le Maure de Venise », qui était une adaptation de pièce de théâtre au cinéma de cet auteur Anglais tragi-comique, unique de son genre dans le monde artistique et littéraire.
Pour incarner un important rôle dans ce film, le choix en effet a été unanimement porté sur un Mazaganais de souche, connu de tous a l’époque sous le nom d’Oueld Raïs, auquel je souhaite ici santé et longévité s’il est toujours en vie. Ce dernier était un vrai gabarit Doukkali, avait une corpulence et une physionomie identiques a celles de J.P. Weissmüller (1904-1984), qui incarnait le rôle de« Tarzan » dans des films d’aventures réalisés pendant les années trente et quarante.
7-/Qui parmi nous ne se souvient pas des fameux calèches hippomobiles (Koutchi qui stationnaient en face du Mellah), conduits de mains de maître par des personnes avenantes, en habits traditionnels, d’âge avancé pour être a l’éthique professionnelle. Ces « Koutchi » tirés par deux beaux et solides chevaux, dont le rythme cadencé plut a tout un chacun, faisant ainsi le bonheur de leur propriétaire et celui des clients, en sillonnant a longueur de journée les artères et le centre de la ville, en donnant un charme tout a fait particulier a cette ville que nous aimons sincèrement tous?
Depuis la disparition subite mais regrettable des « Koutchi », et suite a l’avènement des petits taxis, la circulation en ville s’est notablement dégradée. En dépit des visites et contrôles quotidiens, certains taxis se remettent en circulation même qu ils sont jugés dans un état mécanique déplorable (moyennant malheureusement des Bakchich), laissant dégager plus ou moins intentionnellement une quantité intolérable de CO2 (dioxyde de carbone ou gaz carbonique). Leur nombre frôlera d’ici peu les 600. Ceci pose inéluctablement a nos concitoyens d’épineux problèmes de santé, de circulation, de stationnement, d’embouteillage notamment pendant la période estivale, et aggrave d’avantage le taux de pollution dans l’air en nette recrudescence dans notre paisible ville, épargnée depuis belle lurette, considérée jadis comme la ville la plus propre de tout le littoral Atlantique. Le taux de pollution et l’odeur nauséabonde engendrés présentement par le quartier industriel, par Jorf Lasfar, par les grands et petits taxis, les autocars, et bien-s»r les nombreuses voitures particulières (octroi facile de crédit), ne baisseront jamais pour des raisons socio-économiques.
L’extension démesurée d’El-Jadida ville de plus en plus surbookée, pour devenir au fil des années une destination phare pour les estivants et festivaliers.
l’augmentation exponentielle de la population, l’exode rurale, le retour massif des Marocains de l’Etranger, l’afflux exagéré et incontrôlé de citoyens Africains, le quartier industriel, le Jorf Lasfar, l’animation du port de pêche,etc, contraignent ainsi nos citoyens a, changer de mentalité, avoir tendance a chercher la célérité et la facilité, en ayant recours de plus en plus aux petits taxis pour se déplacer même pour de courts trajets. Pour autant, beaucoup de Jdidis se plaignent aujourd hui d’avoir mal a leurs jambes de moins en moins dégourdies. Ce mal évitable qui pérenne, se répandant comme un feu de paille, est vraisemblablement d» a un manque de la marche a pieds plus active, considérée par la médecine et les connaisseurs avertis, comme l’unque remède idoine a ce mal, et aussi le meilleur sport pour avoir, a la fois la pêche et une longévité sereine.
Finalité.
Jadis, on se déplaçait la plupart du temps a pieds même pour aller de Mazagan a, Sidi mohammed Chelh, a Sidi Bouzid, a Moulay Abdellah, de Lalla Zahra au Souk Leqdim en passant par Bouchrit, de Derb Ghallef au Mellah en passant par Jardat Bacha Hammou, de Sid Daoui a la plage en passant par l’ex-gare routière disparue a jamais, de s’fa a Sidi Moussa Ben Amrane en passant devant stade Elabdi (alias Ben M hamed, l’ex-gardien de but de DHJ) etc, ou en utilisant parfois des moyens comme les bicyclettes, les cyclomoteurs « Solex par ex.», dont le nombre a l’époque se comptait sur les bouts des doigts.
Elmostafa ABDOUSS
Mohammedia, Juillet-aout 2015
Elmostafa ABDOUSS
Eljadida.com